39 Du maître de chant. De Yedutûn. Psaume. De David.
k Cf. Ps 88. Le Psalmiste confesse son tourment devant le bonheur des impies et la brièveté de l’existence, vv. 2-7 ; il s’en remet à Dieu et implore sa clémence.
2 J’ai dit : « Je garderai ma route,
sans laisser ma langue s’égarer,
je garderai à la bouche un bâillon,
tant que devant moi sera l’impie. »
3 Je me suis tu, silence et calme ;
à voir sa chance,l mon tourment s’exaspéra.
l Littéralement « à cause de son bonheur » mittobô conj. ; « sans bonheur et » mittôb û hébr. (mal coupé).
4 Mon cœur brûlait en moi,
à force d’y songer le feu flamba
et ma langue vint à parler :
5 « Fais-moi savoir, Yahvé, ma fin
et quelle est la mesure de mes jours,
que je sache combien je suis fragile.
6 Vois, d’un empan tu fis mes jours,
ma durée est comme rien devant toi ;
rien qu’un souffle, tout homme qui se dresse,
Pause.
7 rien qu’une ombre, l’humain qui va ;
rien qu’un souffle, les richessesm qu’il entasse,
et il ne sait qui les ramassera. »
m « les richesses » hamôn conj. ; « ils s’agitent » yehemayûn hébr.
8 Et maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Mon espérance, elle est en toi.
9 De tous mes péchés délivre-moi,
ne me fais point la risée de l’insensé.
10 Je me tais, je n’ouvre pas la bouche,
car c’est toi qui es à l’œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups,
sous les assauts de ta main je me consume.
12 Reprenant les torts, tu corriges l’homme,
comme la teigne, tu ronges ses désirs.
Rien qu’un souffle, tous les humains.
Pause.
13 Écoute ma prière, Yahvé,
prête l’oreille à mon cri,
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Car je suis l’étranger chez toi,
un passant comme tous mes pères.
14 Détourne ton regard, que je respire,n
avant que je m’en aille et ne sois plus.
n Littéralement « que je fasse gai visage », cf. Jb 9.2 ; 10.20.