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Bible de Jérusalem

Nahum 2.4-7

4 Le bouclier de ses preux rougeoie,
ses braves sont vêtus d’écarlate ;
les chars flamboient de tous leurs aciers
au jour de leur mise en ligne ;
les cavaliers s’agitent ;j

j « cavaliers » grec, syr. ; « cyprès (lances ?) » hébr.

5 dans les rues les chars font rage,
ils foncent à travers les places ;
à les voir on dirait des flammes ;
comme la foudre, ils courent çà et là.
6 Il fait appelk à ses capitaines ;
ils trébuchent dans leur marche ;
ils se hâtent vers le rempart.
Et l’abril est en place.

k « Il fait appel » le sujet est le roi d’Assur (3.18) ; les versions ont un pluriel.

l Cet abri est une sorte de bouclier collectif, comme on en voit sur des bas-reliefs assyriens.

7 Les portes qui donnent sur le Fleuve s’ouvrent
et le palais s’agite en tous sens.

Nahum 2.11

11 Pillage, saccage, ravage !o
Le cœur se fond, les genoux fléchissent,
le frisson est dans tous les reins,
tous les visages perdent leur couleur.p

o Assonance buqah, umebuqqah, umebullaqah.

p On traduit aussi « deviennent cramoisis » (cf. Isa 13.8).

Nahum 3.2-3

2 Claquement des fouets,
fracas des roues,
chevaux au galop,
chars qui bondissent,
3 cavaliers à la charge,
flammes des épées,
éclairs des lances,
foule des blessés,
masse des morts,
sans fin des cadavres,
on bute sur leurs cadavres !

Nahum 3.15-17

15 Là, le feu te dévorera
et l’épée t’exterminera.y
Amoncelle-toi comme les criquets,
amoncelle-toi comme les sauterelles ;

y L’hébr. ajoute « il te dévorera comme le criquet », glose inspirée par la suite.

L’envol des sauterelles.z

16 multiplie tes courtiers
plus que les étoiles du ciela
— les criquets déploient leurs élytres,
ils s’envolent —,

z L’invasion des Assyriens dans les pays occupés (commerçants, soldats, fonctionnaires) est comparée à celle d’une nuée de sauterelles. La même image sert à annoncer leur disparition subite et totale.

a « multiplie », litt. « tu multiplies ». — On serait tenté de lire le v. 16 au milieu du v. 17, mais aucun témoin ancien ne fait cette transposition.

17 tes garnisons comme les sauterelles,
tes scribes comme un essaim d’insectes.
Ils campent sur les murs
au jour du froid.
Le soleil paraît :
ils sont partis, nul ne sait où.
Où sont-ils ?b

b Au lieu de ’ayyam , « où sont-ils », le grec a lu ’oy mah « Malheur ! Comment... » rattaché à la suite.