4 J’eus ensuite une vision. Voici : une porte était ouverte au ciel, et la voix que j’avais naguère entendu me parler comme une trompette me dit : Monte ici, que je te montre ce qui doit arriver par la suite.
a Dieu sur son trône est glorifié par sa cour céleste, 4, puis l’horizon s’étend à l’univers dont les destinées sont remises à l’Agneau rédempteur sous la forme d’un livre scellé, 5. Suivront de larges visions symboliques préludant au « Grand Jour » où la colère de Dieu tombera sur les païens persécuteurs, 17-19.
b Jean se garde de décrire Dieu sous forme humaine et même de le nommer il n’en donne qu’une vision de lumière. Toute la scène s’inspire d’Ez 1 et 10 ; cf. aussi Isa 6.
c Ces Vieillards exercent un rôle sacerdotal et royal ils louent et adorent Dieu, 4.10 ; 5.9 ; 11.16, 17 ; 19.4, et lui offrent les prières des fidèles, 5.8 ; ils l’assistent dans le gouvernement du monde (trônes) et participent à son pouvoir royal (couronnes). Leur nombre correspond peut-être à celui des 24 ordres sacerdotaux de 1 Ch 24.1-19.
d Comme souvent dans les théophanies, cf. Ex 19.16 ; Ez 1.4, 13.
e Plutôt que l’Esprit Saint, 1.4 (qui deviendra, dans la tradition chrétienne, rapportée aussi à Isa 11.2, l’Esprit « septiforme »), ce sont ici les « Anges de la Face », cf. 3.1 ; 8.2 ; Tb 12.15, qui sont les envoyés de Dieu, cf. Za 4.10 ; 5.6 ; Tb 12.14 ; Lc 1.26 et passim .
f Soit les « eaux supérieures » de Gn 1.7 ; Ps 104.3, soit la « Mer » de 1 R 7.23-26.
g La disposition est difficile à imaginer. « Au milieu du trône » peut être une glose venue de Ez 1.5.
h Symbolisme inspiré d’Ez 1.5-21. Ces Vivants (litt. « Êtres animés, Animaux ») sont les quatre Anges qui président au gouvernement du monde physique, cf. 1.20 quatre est un chiffre cosmique (les points cardinaux, les vents ; cf. 7.1). Leurs yeux multiples symbolisent la science universelle et la providence de Dieu. Ils adorent Dieu et lui rendent gloire pour son œuvre créatrice. Leurs formes (lion, taureau, homme, aigle) représentent ce qu’il y a de plus noble, de plus fort, de plus sage, de plus agile dans la création. Depuis saint Irénée, la tradition chrétienne y a vu le symbole des quatre évangélistes.
« Saint, Saint, Saint,
Seigneur, Dieu Maître-de-tout,
« Il était, Il est et Il vient ». »i
i La doxologie d’Isaïe était déjà en usage dans le culte synagogal et elle a été reprise par les liturgies chrétiennes. La liturgie de la terre est une participation au culte éternel (« jour et nuit ») du ciel.
9 Et chaque fois que les Vivants offrent gloire, honneur et action de grâces à Celui qui siège sur le trône et qui vit dans les siècles des siècles,
j Les Vieillards font hommage à Dieu de la puissance qu’ils ont reçue de lui, ce que refuseront de faire les rois de la terre, 17.2, etc. — « il n’était pas » (v. ; d’après certains manuscrits, texte incertain. On peut aussi comprendre « il exista ».
11 « Tu es digne, ô notre Seigneur et notre Dieu,
de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance,
car c’est toi qui créas l’univers ;
par ta volonté, il n’était pas et fut créé. »
5 Et je vis dans la main droite de Celui qui siège sur le trône un livre roulé,k écrit au recto et au verso, et scellé de sept sceaux.
k Les décrets divins concernant les événements des derniers temps. Les sceaux seront brisés un à un, et les secrets seront dévoilés, aux chap. 6-9. La présentation de l’Agneau près du trône de Dieu, 5, est un événement qui intervient dans la liturgie éternelle de 4.
l Seul en sera « digne » celui qui dans l’épreuve s’en est montré capable par ses actes 5.9, 12.
m Dans l’Hadès, 1.18.
n Sur Satan et le monde, cf. Jn 3.35 ; 1 Jn 2.14.
6 Alors je vis, debout entre le trône aux quatre Vivants et les Vieillards, un Agneau, comme égorgé,o portant sept cornes et sept yeux,p qui sont les sept Esprits de Dieu en mission par toute la terre.
o Succédant aux titres messianiques du v. 5, le titre d’Agneau apparaît ici et sera donné au Christ une trentaine de fois dans Ap. C’est l’Agneau qui a été immolé pour le salut du peuple élu, cf. Jn 1.29, Isa 53.7. Il porte les marques de son supplice, mais il est debout, triomphant, cf. Ac 7.55, vainqueur de la mort, 1.18, et pour cette raison associé à Dieu comme maître de toute l’humanité, v. 13, etc. ; cf. 21-22, Rm 1.4, etc.
p Symboles de la puissance (cornes) et de la connaissance (yeux) que le Christ possède en plénitude (chiffre 7).
« Tu es digne de prendre le livre
et d’en ouvrir les sceaux,
car tu fus égorgé et tu rachetas pour Dieu,q
au prix de ton sang,
des hommes de toute race, langue, peuple et nation ;r
q Var. « tu nous rachetas », « tu nous rachetas pour Dieu ». La leçon « nous » suppose que les Vieillards sont des hommes, peut-être les Patriarches de l’AT.
r Expression stéréotypée de l’universalité. Cf. Dn 3.4, 7, 96 ; 6.26.
10 tu as fait d’eux pour notre Dieu
une Royauté de Prêtres régnants sur la terre. »
s Vulg. « tu as fait de nous... nous régnerons... ».
11 Et ma vision se poursuivit. J’entendis la voix d’une multitude d’Anges rassemblés autour du trône, des Vivants et des Vieillards — ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! —
« Digne est l’Agneau égorgé
de recevoir la puissance, la richesse,t la sagesse,
la force, l’honneur, la gloire et la louange. »
t Vulg. « divinité ».
13 Et toute créature, dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, l’univers entier, je l’entendis s’écrier :
« À Celui qui siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau,
la louange, l’honneur, la gloire et la puissance
dans les siècles des siècles ! »
14 Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! »; et les Vieillards se prosternèrent pour adorer.
6 Et ma vision se poursuivit. Lorsque l’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j’entendis le premier des quatre Vivants crier comme d’une voix de tonnerre : « Viens ! »
u Les chap. 6-9 forment un tout. À mesure que l’Agneau descelle le Livre, 6-8.1, et que résonnent les trompettes, 8.2-9, se déroule la vision des événements qui annoncent et préparent la déroute de l’Empire romain, prototype des ennemis de Dieu. Cf. Mt 24. — Les quatre cavaliers de cette première vision sont inspirés de Za 1.8-10 ; 6.1-3 ; mais ils symbolisent aussi les quatre fléaux dont les prophètes menaçaient Israël infidèle bêtes fauves, guerre, famine, peste, cf. Lv 26.21-26 ; Dt 32.24 ; Ez 5.17 ; 14.13-21 ; et aussi Ez 6.11-12 ; 7.14-15 ; 12.16 ; 33.27.
v Le cavalier au cheval blanc fait penser aux Parthes (dont l’arme propre était l’arc), terreur du monde romain au Ier siècle, « fauves de la terre », v. 8 (cf. Dt 7.22 ; Jr 15.2-4 ; 50.17 ; Ez 34.28, et l’invasion décrite 9.13-21). Tout un courant de la tradition chrétienne a vu dans ce cavalier vainqueur le Verbe de Dieu lui-même, 19.11-16, ou l’expansion de l’Évangile.
3 Lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième Vivant crier : « Viens ! »
w Symbole des guerres sanglantes provoquées par le premier cavalier.
5 Lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième Vivant crier : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval noir ; celui qui le montait tenait à la main une balance,x
x Symbole de la famine denrées rationnées et prix exorbitants.
7 Lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis le cri du quatrième Vivant : « Viens ! »
Alors, on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre.
y La couleur « verte » est celle du cadavre qui se décompose, surtout par l’effet de la peste.
z Pour engloutir les victimes.
9 Lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autela les âmes de ceux qui furent égorgés pour la Parole de Dieu et le témoignage qu’ils avaient rendu.
a L’autel, 8.3 ; 9.13 ; 14.18 ; 16.7, répond dans cette liturgie céleste à l’autel des holocaustes, 1 R 8.64. Les martyrs, témoins de la Parole, sont associés à l’immolation de leur Maître, cf. Ph 2.17.
b Comme pour les Psaumes qui font parler le peuple maltraité ou les innocents opprimés, cf. Ps 13.2-3 ; 58.11-12 ; 59.6, 14 ; 79.10 ; 83.14-19 ; 94.1-6, 16-23, l’appel à la vengeance est à comprendre comme une invocation confiante de Dieu, seul juge et sauveur, cf. Lc 18.7. Les martyrs sont invités à la patience (v. 11).
c Symbole de la joie triomphante 3.5 ; 7.9, 13-14 ; 19.8.
12 Et ma vision se poursuivit. Lorsqu’il ouvrit le sixième sceau, alors il se fitd un violent tremblement de terre, et le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune devint tout entière comme du sang,
d Tous ces signes cosmiques, vv. 12-14, accompagnent chez les prophètes le Jour de Yahvé, Am 8.9. Ils symbolisent le déchaînement de la Colère de Dieu, cf. Mt 24.1.
e Var. « de leur colère ».
7 Après quoi je vis quatre Anges, debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre pour qu’il ne soufflât point de vent, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre.
f Le carré de douze (le nombre sacré), multiplié par mille la multitude des fidèles du Christ, peuple de Dieu, Israël nouveau, Ga 6.16, cf. Jc 1.1 ; 11.1 ; 20.9. Marqués du sceau divin, Rm 4.11, ils échapperont finalement aux fléaux attendus cf. Ex 12.7-14.
5 De la tribu de Juda, douze mille furent marqués ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ;
9 Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue ;g debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main,h
g Cette fois, c’est la foule des martyrs chrétiens déjà en possession du bonheur céleste, v. 14 ; 15.2-4.
h Les palmes du triomphe, évoquant la fête joyeuse des Tabernacles, Lv 23.33-34 ; etc. (au v. 15 la tente de Dieu deviendra leur demeure).
« Amen ! Louange, gloire, sagesse,
action de grâces, honneur, puissance et force
à notre Dieu pour les siècles des siècles ! Amen ! »
13 L’un des Vieillards prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils et d’où viennent-ils ? »
i Pour le jeu de scène, cf. Za 6.4-5, et aussi 4.4-13.
j Les persécutions, dont celle de Néron était le prototype.
k Le sang symbolisait l’efficacité de la mort de Jésus, Rm 3.25 ; 1 Co 11.25 ; Ep 1.7 ; etc. Ce don est ici accepté par ceux qui en reçoivent les effets.
16 Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif ; jamais plus ils ne seront accablés ni par le soleil, ni par aucun vent brûlant.
l Ces images, courantes dans la tradition prophétique pour symboliser le bonheur eschatologique, cf. Os 2.20 ; Isa 11.6, seront reprises en 21.4.
8 Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure...m
m Comme dans la tradition prophétique, un silence solennel précède et annonce la « venue » de Yahvé. L’exécution des décrets consignés dans le livre ouvert va maintenant se dérouler, selon une nouvelle liturgie céleste marquée par sept sonneries de trompette, 8-9 ; 11.15-18.
2 Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu ; on leur remit sept trompettes.
n L’autel des parfums, cf. Ex 30.1 ; 1 R 6.20-21.
o C’est la pelle à feu qui servait à transporter les braises ardentes de l’autel des holocaustes sur l’autel des parfums.
6 Les sept Anges aux sept trompettes s’apprêtèrent à sonner.p
p Sur le caractère symbolique de ces fléaux, voir 6.1. Ils semblent de plus être ici un rappel des plaies d’Égypte, Ex 7-10 ; Sg 11.5—12.2. Cf. 15.5ss.
13 Et ma vision se poursuivit. J’entendis un aigle volant au zénith et criant d’une voix puissante : « Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause de la voix des dernières trompettes dont les trois Anges vont sonner. »
9 Et le cinquième Ange sonna... Alors je vis un astreq qui du ciel avait chu sur la terre. On lui remit la clef du puits de l’Abîme.r
q Un des anges déchus, peut-être Satan lui-même, cf. v. 11 et Lc 10.18.
r Un ange ouvre le lieu où les anges déchus sont détenus en attendant le châtiment final, cf. 11.7 ; 17.8 ; etc.
s L’invasion des sauterelles s’inspire de Jl 1-2 que déjà les Juifs interprétaient historiquement (d’après saint Jérôme) les quatre groupes de sauterelles représentant quatre envahisseurs successifs, Assyriens, Perses, Grecs et Romains ; cf. Jr 51.27. Ici, les sauterelles évoquent probablement les Parthes. Comme les sauterelles tourmentent les hommes sans les faire mourir, on a vu parfois dans leur invasion les tourments spirituels causés par les démons.
t Qui symbolisent peut-être les fidèles du Christ préservés, cf. 7.1s.
7 Or ces sauterelles, à les voir, font penser à des chevaux équipés pour la guerre ; sur leur tête on dirait des couronnes d’or, et leur face rappelle des faces humaines ;
u Les deux noms se traduisent Destruction et Destructeur.
12 Le premier « Malheur » a passé, voici encore deux « Malheurs » qui le suivent...
13 Et le sixième Ange sonna... Alors j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’orv placé devant Dieu ;
v Pour signifier que le châtiment des païens fait suite à la prière des martyrs décrite en 6.9, 10 (cf. 8.2s).
w La région à l’Est de l’Euphrate était occupée par les Parthes, dont la cavalerie intervient dans ce sixième fléau, 6.2.
15 Et l’on relâcha les quatre Anges qui se tenaient prêts pour l’heure et le jour et le mois et l’année, afin d’exterminer le tiers des hommes.
10 Je vis ensuite un autre Ange, puissant, descendre du ciel enveloppé d’une nuée, un arc-en-ciel au-dessus de la tête, le visage comme le soleil et les jambes comme des colonnes de feu.
x Différent du Livre scellé confié à l’Agneau, 5.2, le livre ici offert à Jean est petit et ouvert.
y Les tonnerres, voix de Dieu, Ps 29.3-9.
z Garder le secret, cf. Dn 12.4 ; 2 Co 12.4, parce que le temps de l’accomplissement, v. 7, n’est pas encore venu. En un sens différent, 1.11, 19 ; etc. ; 22.10.
a L’ange va jurer, Dn 12.7, par le Créateur des trois parties de l’univers, cf. Gn 14.22 ; Ex 20.11 ; Dt 32.40 ; Ne 9.6 ; etc.
b L’établissement définitif du Royaume, qui présuppose la défaite des ennemis de Dieu, 17-18 ; 20.7-10. Sur le mystère de Dieu, cf. Rm 11.25 ; 16.25 ; Ep 1.9 ; cf. 2 Th 2.6-7.
8 Puis la voix du ciel, que j’avais entendue, me parla de nouveau : « Va prendre le petit livre ouvert dans la main de l’Ange debout sur la mer et sur la terre. »
c L’épisode s’inspire de la vocation prophétique d’Ézéchiel, Ez 2.8 -3.3 ; cf. Jr 15.16. Il renouvelle en la précisant la mission de Jean, 1.1-2, 9-20.
d Doux, le message annonce le triomphe de l’Église ; amer, il en prophétise aussi les souffrances, 11.1-13.
11 Puis on me donna un roseau, une sorte de baguette, en me disant :e « Lève-toi pour mesurer le Temple de Dieu,f l’autel et les adorateurs qui s’y trouvent ;
e Var. « et l’Ange se tint debout, disant ».
f Le Temple, cœur de Jérusalem Ville sainte, v. 2, représente l’Église, 1 Co 3.16-17 ; 20.9 ; 21.1. Il va être « mesuré », cf. Jr 31.39 ; Ez 40.1-6 ; Za 2.5-9 entourés des païens, v. 2, les fidèles du Christ seront épargnés, cf. 7.4 ; 14.1-5, à la manière du Reste d’Israël, cf. Isa 4.3.
g Cf. 13.5. Depuis Daniel, Dn 7.25, ce temps (trois ans et demi) est devenu la durée-type de toute persécution, cf. Lc 4.25 ; Jc 5.17. Ici, il s’agit immédiatement de la persécution de Rome (la Bête de 13 ; 17.10-14).
h Dans Za, les deux oliviers symbolisent Josué et Zorobabel, les deux chefs, civil et religieux, de la communauté du retour, les restaurateurs du Temple de Jérusalem après l’Exil. Ici, ils symbolisent probablement les deux champions chargés d’édifier le Temple nouveau, l’Église du Christ ils sont décrits, vv. 5-6, 11-12, sous les traits de Moïse et Élie, cf. Mt 17.3. Il n’est guère possible de les identifier. On a pensé souvent à Pierre et Paul, martyrisés à Rome sous Néron, vv. 7-8.
6 Ils ont pouvoir de clore le ciel afin que nulle pluie ne tombe durant le temps de leur mission ; ils ont aussi pouvoir sur les eaux, de les changer en sang, et pouvoir de frapper la terre de mille fléaux, aussi souvent qu’ils le voudront.
i L’empereur Néron, cf. 13.1, 18 ; 17.8 et les notes, type de l’Antichrist.
j La grande Cité de Babylone, c’est Rome, 14.8 ; 16.19 ; 17.5, 18 ; 18.2, 10-21. Elle est appelée Sodome et Égypte en raison de ses deux crimes majeurs impudicité et oppression des fidèles du Christ, cf. 17.4-6 ; ici elle est identifiée à Jérusalem, qui n’est pas seulement Ville sainte, 11.1, mais qui a « mis à mort les prophètes », Mt 23.37.
k Var. « Ils entendirent ».
l Chiffre symbolique des gens de toutes les catégories (7), en grand nombre (1 000).
14 Le deuxième « Malheur » a passé, voici que le troisième accourt !m
m La description interrompue en 9.21 reprend. Le deuxième malheur a été décrit en 9.15-19. Le troisième sera la chute de Babylone (Rome), décrite au chap. 17.
15 Et le septième Ange sonna... Alors, au ciel, des voix clamèrent : « La royauté du monde est acquise à notre Seigneur ainsi qu’à son Christ ; il régnera dans les siècles des siècles. »
n Add. (Vulg.) « et Il vient ».
19 Alors s’ouvrit le temple de Dieu, dans le ciel,o et son arche d’alliance apparut, dans le temple ; puis ce furent des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre, et la grêle tombait dru...
o Le Temple du ciel n’est plus celui de Jérusalem, 11.1-2, il contient l’arche, Ex 25, de l’alliance nouvelle, demeure définitive de Dieu parmi son peuple, cf. 2 M 2.5-8 ; Sg 9.8.
12 Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme !q le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ;
p Les chap. 12-14, faisant suite aux descriptions des préludes de la fin du monde, présentent sous d’autres formes la lutte actuelle du Dragon et de l’Agneau. — Le chap. 12 Combine les éléments de deux visions distinctes le combat du Dragon contre la Femme et sa descendance, vv. 1-6 et 13-17 ; le combat de Michel contre le Dragon, vv. 7-12.
q La scène répond à Gn 3.15-16. La Femme engendre dans la douleur, v. 2, celui qui sera le Messie, v. 5. Satan la tente, v. 9, cf. 20.2, la persécute ainsi que sa descendance, vv. 6, 13, 17. Elle représente le peuple saint des temps messianiques, Isa 54 ; 60 ; 66.7 ; Mi 4.9-10, et donc l’Église en lutte. Il est possible que Jean pense aussi à Marie, nouvelle Ève, la fille de Sion, qui a donné naissance au Messie, cf. Jn 19.25.
r C’est « Satan », cf. v. 9 et 20.2 que les LXX traduisent « Diable »; le mot hébreu signifie proprement « Accusateur », cf. v. 10 et Za 3.1-2 et voir Jb 1.6. Dans la tradition juive, le Serpent ou le dragon symbolisait la puissance du mal, hostile à Dieu et à son peuple, et que Dieu devait détruire à la fin des temps, cf. Jb 3.8 ; 7.12.
s Allusion à la chute des mauvais Anges, entraînés par Satan.
t C’est le Messie considéré à la fois dans sa réalité personnelle et comme tête ou chef du nouvel Israël ; cf. le « Fils d’homme » de Dn 7.13, ou le « Serviteur de Yahvé », Isa 42.1.
u Allusion à l’Ascension et au triomphe du Christ, qui provoquera la chute du Dragon. Le triomphe de l’enfant est ici évoqué aussitôt après sa naissance.
v Refuge traditionnel des persécutés dans l’AT, cf. Ex 2.15 ; 1 R 19.3s ; 1 M 2.29-30. L’Église doit fuir loin du monde et se nourrir de la vie divine, cf. Ex 16 ; 1 R 17.4, 6 ; 19.5-8 ; Mt 4.3-4 ; 14.13-21. Elle y séjournera trois ans et demi, v. 14 ; 11.2-3.
7 Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michelw et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges,
w D’après la tradition juive (Dn 10.12-21 ; 12.1), c’est le champion de Dieu. Son nom veut dire « Qui (est) comme Dieu ? ».
11 Mais eux l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole dont ils ont témoigné, car ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir.
13 Se voyant rejeté sur la terre, le Dragon se lança à la poursuite de la Femme, la mère de l’Enfant mâle.
x Trois ans et demi, cf. 11.3.
y Satan va lancer l’Empire romain, comme un fleuve, cf. Isa 8.7-8, pour engloutir l’Église, cf. 13.
z Double signe distinctif des fidèles, 14.1 ; cf. 14.12 ; 20.4, déjà 1.1, 9, et Rm 8.29.
18 Et je me tinsb sur la grève de la mer.
a La vision suivante s’inspire de Dn 7 (persécution d’Antiochus Épiphane). D’après 17.10, 12-14, la Bête de la mer (Méditerranée) est l’empire romain, qui représente toutes les forces dressées contre le Christ et l’Église en s’arrogeant des pouvoirs divins (ses titres, v. 1 ; cf. Dn 11.36 ; 2 Th 2.4). On retrouve les sept têtes et les dix cornes en 17.3, 7-12.
b Var. « il s’arrêta », qui rattacherait le v. 18 au passage précédent.
13 Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des titres blasphématoires.
2 La Bête que je vis ressemblait à une panthère, avec les pattes comme celles d’un ours et la gueule comme une gueule de lion ; et le Dragon lui transmit sa puissance et son trône et un pouvoir immense.c
c C’est de Satan, 12.3, qu’il tient toute sa puissance, cf. Mt 4.8-9 ; Jn 12.31 ; 2 Th 2.9.
d Allusion à quelque restauration de l’empire momentanément ébranlé (mort de César ? troubles qui suivirent la mort de Néron ?). La Bête égorgée et guérie est une parodie du Christ mort et ressuscité.
e Comparer le nom de Michel, 12.7.
f Var. « qui tue par le glaive doit périr... »
g La phrase est difficile. Elle peut signifier que l’Église doit tenir ferme, sans résister coûte que coûte à ses persécuteurs, ou que le châtiment de ceux-ci par Dieu sera inexorable, cf. 14.11-12 ; Ps 5.11 ; Jr 15.2 ; Mt 26.52.
11 Je vis ensuite surgir de la terre une autre Bête ; elle avait deux cornes comme un agneau, mais parlait comme un dragon.h
h Elle sera désignée par la suite sous le nom de « faux prophète », 16.13 ; 19.20 ; 20.10. Avant de décrire le retour du Fils de l’homme, 14.14-20 ; cf. 19.11s et Mt 24.30, Jean montre à l’œuvre les faux christs (première Bête) et les faux prophètes (deuxième Bête) annoncés par le Christ, Mt 24.24 ; cf. 2 Th 2.9.
14 et, par les prodiges qu’il lui a été donné d’accomplir au service de la Bête, elle fourvoie les habitants de la terre, leur disant de dresser une image en l’honneur de cette Bête qui, frappée du glaive, a repris vie.i
i Dans l’Église, c’est l’Esprit qui accomplissait des prodiges, pour provoquer la foi au Christ ; la deuxième Bête imite l’Esprit, comme le Dragon et la première Bête imitaient le Père et le Fils, 13.3. Le Dragon, la première et la deuxième Bête sont une caricature de la Trinité.
18 C’est ici qu’il faut de la finesse ! Que l’homme doué d’esprit calcule le chiffre de la Bête, c’est un chiffre d’homme : son chiffre, c’est 666.j
j En grec comme en hébreu, chaque lettre avait une valeur mumérique selon sa place dans l’alphabet. Le chiffre d’un nom est le total de ses lettres. Ici « 666 » serait César-Néron (lettres hébraïques) ; « 616 » (Var.), César-Dieu (lettres grecques).
14 Puis voici que l’Agneaul apparut à mes yeux ; il se tenait sur le mont Sion, avec cent quarante-quatre milliers de gens portant inscrits sur le front leur nom et le nom de son Père.
k Aux sectateurs de la Bête, marqués du chiffre de son nom, 13.16-17, Jean oppose les fidèles de l’Agneau, 5.6, marqués de son nom et du nom de son Père, 7.4 ; 12.17. C’est le « reste », 11.1, fidèle à travers les persécutions, autour duquel sera restauré le Royaume après la victoire. Le mont Sion est le trône de Dieu, cf. 21.1.
l Var. « un Agneau ».
m Moïse avait chanté la délivrance d’Égypte, Ex 15.1-21 ; cf. 15.3-4 ; le cantique nouveau célèbre la nouvelle délivrance du Peuple de Dieu et l’ordre nouveau instauré par l’Agneau immolé.
n Au sens métaphorique la luxure désigne traditionnellement l’idolâtrie, cf. Os 1.2, ici le culte de la Bête, 17.1, etc. Les cent quarante-quatre mille sont rachetés, 5.9, sont intègres et fidèles, v. 5, ils ont refusé l’idolâtrie et peuvent être fiancés à l’Agneau, cf. 19.9 ; 21.2 ; 2 Co 11.2.
o Comme Israël suivait Yahvé au temps de l’Exode, le Peuple nouveau des rachetés suit l’Agneau, jusqu’au désert, cf. Jr 2.2-3, où seront nouées de nouvelles fiançailles (Os 2.16-25).
p Vocabulaire sacrificiel. Les prémices représentaient toute la moisson, Dt 26.2, les premiers-nés toute la famille, Nb 3.12, etc. Les victimes offertes au vrai Dieu devaient être sans défaut, Ex 12.5 ; 1 P 1.19.
6 Puis je vis un autre Ange qui volait au zénith, ayant une bonne nouvelle éternelle à annoncer à ceux qui demeurent sur la terre, à toute nation, race, langue et peuple.
q Trois anges viennent inviter les impies persécuteurs au repentir ; mais les impies s’obstineront, 16.2, 9, 11, 21. Cf. 15.5.
r Parfaits prophétiques.
s « du vin de la colère » corr. ; « du vin de la colère de sa prostitution » grec, comme en 18.3. — Le « vin de la colère » est une image courante chez les prophètes, Isa 51.17, de la colère divine promise aux idolâtres.
t L’étang de feu et de soufre embrasé est le lieu de punition des impies, cf. 19.20 ; 20.10 ; 21.8.
u Contraste marqué entre le châtiment des impies et le repos heureux qui attend les fidèles, v. 12, dès leur mort, cf. 6.9-11.
14 Et voici qu’apparut à mes yeux une nuée blanche et sur la nuée était assis comme un Fils d’homme, ayant sur la tête une couronne d’or et dans la main une faucille aiguisée.
v Moisson et vendange sont deux images du jugement divin, qui sera décrit 19.11-20.
17 Puis un autre Ange sortit du temple, au ciel, tenant également une faucille aiguisée.
w De l’autel montent le sang des martyrs, 6.9 ; 11.1, et la prière des saints, 8.3-5 ; 9.13, que l’Ange porte à Dieu pour demander justice.
x L’extermination des nations païennes doit s’effectuer hors de Jérusalem, d’après Za 14.2s, 12s ; Ez 38-39, cf. Lv 4.12 ; He 13.11-12.
15 Puis je vis dans le ciel encore un signe, grand et merveilleux : sept Anges, portant sept fléaux, les derniers puisqu’ils doivent consommer la colère de Dieu.
y La vision des sept coupes reprend celle des sept trompettes, 8.2ss. Entre les vv. 1 et 5 s’intercale le cantique entonné par les élus à louange de Celui qui les sauve.
« Grandes et merveilleuses sont tes œuvres,
Seigneur, Dieu Maître-de-tout ;
justes et droites sont tes voies,
ô Roi des nations.
z Comme le cantique de Moïse, Ex 15, celui-ci est un chant de délivrance, 14.1. Il est tissé de réminiscences bibliques. Il évoque moins la rigueur des châtiments que le triomphe du Seigneur et des siens.
4 Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ?
Car seul tu es saint ;
et tous les païens viendront se prosterner devant toi,
parce que tu as fait éclater tes vengeances. »
5 Après quoi, ma vision se poursuivit. Au ciel s’ouvrit le temple, la Tente du Témoignage,
a On revient aux fléaux, v. 1, qui vont tomber sur Babylone = Rome, 16.18-19. Comme en 8-9, ils rappellent les plaies d’Égypte. Les Anges qui en sont chargés sortent de la Tente qui est le vrai Temple du ciel, 11.19. Dans un cadre de théophanie, ils accomplissent la liturgie de la justice.
b L’évocation de la gloire, Ex 24.16, présente dans le Temple est le signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple aux temps messianiques. Cf. 2 M 2.4-8 ; Ex 40.34-35 ; 1 R 8.10 ; 21.3.
16 Et j’entendis une voix qui, du temple, criait aux sept Anges : « Allez, répandez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu. »
4 Et le troisième répandit sa coupe dans les fleuves et les sources ; alors, ce fut du sang.
10 Et le cinquième répandit sa coupe sur le trône de la Bête ;c alors, son royaume devint ténèbres, et l’on se mordait la langue de douleur.
c Rome, type de la cité terrestre hostile à Dieu.
d Si l’Euphrate est à sec, les Romains perdent toute protection à l’égard des guerriers parthes, 9.14.
e C’est le rassemblement de toutes les nations païennes en vue de leur extermination par le Christ.
f C’est-à-dire la montagne de Meggido. Cette ville de la plaine qui borde la chaîne du Carmel, lieu de la défaite du roi Josias, 2 R 23.29s, reste un symbole de désastre pour les armées qui s’y rassemblent, cf. Za 12.11.
17 Et le septième répandit sa coupe dans l’air ; alors, partant du temple,g une voix clama : « C’en est fait ! »
g Add. « (venant) du trône » ou « (venant) de Dieu ».
h Ces phénomènes cosmiques symbolisent les puissances terrestres emportées au souffle de la colère divine.
i Littéralement « près d’un talent » environ 40 kg.
j Tous ces fléaux n’exterminent pas l’humanité, mais ils provoquent de nouveaux blasphèmes, vv. 9, 11 ; cf. 11.14.
17 Alors l’un des sept Anges aux sept coupes s’en vint me dire : « Viens, que je te montre le jugement de la Prostituée fameuse,l assise au bord des grandes eaux ;m
k Ce chapitre est difficile dans les détails, v. 9.
l Comme le sera Jérusalem, 21.9, Babylone est personnifiée par une femme, cf. 12.1 ; Dn 4.27. C’est Rome l’idolâtre, 2.14 ; 18.3 ; Os 1.2, cf. 14.4, qui, après une apparition brillante, vv. 3-7, verra se réaliser la condamnation annoncée et préparée par les visions précédentes.
m L’image est interprétée au v. 15.
n Les nations païennes et leurs rois, qui ont adopté le culte impérial.
o Séjour des animaux impurs, cf. Lv 16.8 ; 17.7.
p Les sept têtes sont les sept collines de Rome, v. 9, et les dix cornes sont des rois vassaux, v. 12, qui secouent le joug de l’Empire, v. 16. La Bête, vv. 3, 7-8, représente un empereur, sans doute Néron qui, d’après une croyance populaire, est censé retrouver la vie et la puissance avant la venue de l’Agneau, cf. 2 Th 2.8-9. Le début du v. 8 est une déformation parodique des titres de Dieu, 1.4, et du Christ, 1.18.
6 Et sous mes yeux, la femme se saoulait du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus.q À sa vue, je fus bien stupéfait ;
q Les persécutions romaines impliquent à la fois l’idolâtrie, v. 4, et le meurtre, v. 6. Ez 16.36-38 ; 23.37-45 dressait les mêmes griefs contre Jérusalem.
8 « Cette Bête-là, elle était et elle n’est plus ; elle va remonter de l’Abîme, mais pour s’en aller à sa perte ; et les habitants de la terre, dont le nom ne fut pas inscrit dès l’origine du monde dans le livre de vie, s’émerveilleront au spectacle de la Bête, de ce qu’elle était, n’est plus, et reparaîtra.
r Dans le symbolisme de la Bête on peut ici distinguer deux sens différents, vv. 8-9, 15-18, et vv. 10, 12-14. La femme qui la chevauche se croit puissante, mais elle court à sa perte.
s Sept empereurs romains, dont le sixième règne actuellement. Sept est un chiffre symbolique de totalité Jean ne se prononce pas sur le nombre et la chronologie des empereurs.
13 Ils sont tous d’accord pour remettre à la Bête leur puissance et leur pouvoir.
t Rappel de 14.4 et annonce de 19.11-21.
15 « Et ces eaux-là, poursuivit l’Ange, où la Prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues.
17 car Dieu leur a inspiré la résolution de réaliser son propre dessein, de se mettre d’accord pour remettre leur pouvoir royal à la Bête, jusqu’à l’accomplissement des paroles de Dieu.
18 Après quoi, je vis descendre du ciel un autre Ange, ayant un grand pouvoir, et la terre fut illuminée de sa splendeur.
u Le châtiment annoncé, 17, est maintenant imminent, vv. 1-3. Il se produira après que les fidèles se seront mis à l’écart des pécheurs, v. 4, cf. 3.10.
v « ses prostitutions »; var. « la colère de sa prostitution », cf. 14.8. — « sont abreuvées »; var. « sont tombées » ou « elle a abreuvé ».
4 Puis j’entendis une autre voix qui disait, du ciel : « Sortez, ô mon peuple, quittez-la, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n’ayez à pâtir de ses plaies !
9 Ils pleureront, ils se lamenteront sur elle, les rois de la terre, les compagnons de sa vie lascive et fastueuse, quand ils verront la fumée de ses flammes,
w Triple lamentation des rois de la terre, vv. 9-10, des marchands de la terre, vv. 11-17, des navigateurs, vv. 17-19. Elle s’inspire de Jr 50-51 et surtout Ez 26-28.
« Hélas, hélas ! Immense cité,
ô Babylone, cité puissante,
car une heure a suffi pour que tu sois jugée ! »
11 Ils pleurent et se désolent sur elle, les trafiquants de la terre ; les cargaisons de leurs navires, nul désormais ne les achète !
x Vulg. « pierre précieuse ».
14 Et les fruits mûrs, que convoitait ton âme, s’en sont allés, loin de toi ; et tout le luxe et la splendeur, c’est à jamais fini pour toi, sans retour !
15 Les trafiquants qu’elle enrichit de ce commerce se tiendront à distance, par peur de son supplice, pleurant et gémissant :
16 « Hélas, hélas ! Immense cité,
vêtue de lin, de pourpre et d’écarlate,
parée d’or, de pierres précieuses et de perles,
17 car une heure a suffi pour ruiner tout ce luxe ! »
Capitaines et gens qui font le cabotage,y matelots et tous ceux qui vivent de la mer, se tinrent à distance
y Vulg. « naviguent sur la mer ».
« Hélas, hélas ! Immense cité,
dont la vie luxueuse enrichissait
tous les patrons des navires de mer,
car une heure a suffi pour consommer sa ruine ! »
20 Ô ciel, sois dans l’allégresse sur elle, et vous, saints, apôtres et prophètes, car Dieu, en la condamnant, a jugé votre cause.z
z En contraste, le ciel exulte, cf. 16.5 ; 18.20 ; 19.1-10.
21 Un Ange puissant prit alors une pierre, comme une grosse meule, et la jeta dans la mer en disant : « Ainsi, d’un coup, on jettera Babylone, la grande cité, on ne la verra jamais plus... »a
a Geste symbolique d’un ange, après lequel la lamentation est reprise, vv. 22-23. La suite du v. 21 est au v. 24. Cette scène complète 18.1-3 Babylone sera détruite pour son idolâtrie, cf. 17.4, et pour ses persécutions contre les chrétiens, 18.24.
22 Le chant des harpistes et des trouvères
et des joueurs de flûte ou de trompette
chez toi ne s’entendra jamais plus ;
les artisans de tout métier
chez toi ne se verront jamais plus ;
et la voix de la meule
chez toi ne s’entendra jamais plus ;
23 la lumière de la lampe
chez toi ne brillera jamais plus ;
la voix du jeune époux et de l’épousée
chez toi ne s’entendra jamais plus.
Car tes marchands étaient les princes de la terre,
et tes sortilèges ont fourvoyé tous les peuples ;
24 et c’est en elle que l’on a vu le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui furent égorgés sur la terre.
19 Après quoi j’entendis comme un grand bruit de foule immense au ciel, qui clamait : « Alleluia !c Salut et gloire et puissance à notre Dieu,
b Chants de jubilation amorcés 18.20 et contrastant vivement avec les complaintes de 18. Ils accompagnent la chute de Babylone. Le premier chant, vv. 1-4, vient du ciel ; il est suivi d’un second, vv. 5-9, auquel s’associent les saints de l’Église entière invitée aux noces de l’Agneau.
c Seuls emplois dans le NT, 19.1, 3, 4, 6, de l’acclamation liturgique (« Louez Dieu ») en usage dans le culte israélite, Ps 111.1 ; 113.1 ; etc.
2 car ses jugements sont vrais et justes : il a jugé la Prostituée fameuse qui corrompait la terre par sa prostitution, et vengé sur elle le sang de ses serviteurs. »
5 Puis une voix partit du trône : « Louez notre Dieu, vous tous qui le servez, et vous qui le craignez, les petits et les grands. »
d Les noces de l’Agneau symbolisent l’établissement du Royaume céleste qui sera décrit en 21.9s. Voir Os 1.2 et Ep 5.22-23.
e Jean tente de se prosterner, mais l’ange lui rappelle qu’il est lui aussi au service de Dieu, 1.1 ; 22.8-9, mise en garde probable contre le culte des puissances célestes, Col 2.18 ; He 1.14 ; 2.5. Le « témoignage de Jésus » est la Parole de Dieu, attestée par Jésus, que tout chrétien possède en lui, cf. 1.2 ; 6.9 ; 12.17 ; 20.4, et qui inspire les prophètes.
11 Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s’appelle « Fidèle » et « Vrai », il juge et fait la guerre avec justice.
f Nous voici à la fin des temps. Après la chute de Babylone, prophétisée 14.8, 14-15, et réalisée 16.19-20 ; 17.12-14, le Christ fidèle, 3.14, accomplit le Jour de Yahvé, Am 5.18, en exterminant les ennemis de l’Église. Son portrait, vv. 11-16, s’inspire, comme les descriptions précédentes, 12.5 ; 14.6-20 ; 17.14, de diverses prophéties.
g Car il est le Roi des rois, v. 16 ; cf. 5.3, 13.
h Allusion (voir v. 15) à Isa 63.1. Symbole de la victoire sanglante qu’il va remporter sur les ennemis de son Peuple, cf. 5.5.
i Les noms du Cavalier victorieux, vv. 12, 13, 16, expriment, sous différents aspects, qui il est. Au nom divin transcendant, v. 12, s’ajoute ici celui de Parole, qui le désigne comme révélation efficace de Dieu, cf. Jn 1.1, 14 ; et plus précisément comme exécuteur de ses jugements, 20.11-12 ; 22.12, cf. Sg 18.14-18.
j Les armées angéliques, cf. Mt 26.53 ; ou plutôt l’armée des martyrs, d’après 14.4 et 17.14, vêtus de blanc, cf. 19.8 ; 3.5, 18 ; 6.11 ; 16.15 et aussi Mt 22.11s.
k Le glaive est l’arme de la Parole exterminatrice, cf. 1.16 ; Isa 11.4 ; 49.2 ; Os 6.5 ; Sg 18.15 ; 2 Th 2.8 ; He 4.12.
l L’image du pressoir était un lieu commun du prophétisme pour symboliser l’extermination par Dieu des ennemis de son Peuple, au Grand Jour de sa colère ; cf. Gn 49.9-12 ; Jr 25.30 ; Isa 63.1-6 ; Jl 4.13 ; So 1.15. Sur le « vin de la colère », cf. 14.8, 19-20 ; Isa 51.17.
m Titre seigneurial, cf. 17.14 ; Ph 2.9-11, qui dépasse à l’infini les titres blasphématoires de la Bête, 13.1 ; 17.3.
17 Puis je vis un Ange, debout sur le soleil, crier d’une voix puissante à tous les oiseaux qui volent au zénith : « Venez, ralliez le grand festin de Dieu !
19 Je vis alors la Bête, avec les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour engager le combat contre le Cavalier et son armée.
n Cette longue parenthèse rappelle les événements décrits au chap. 13.
20 Puis je vis un Ange descendre du ciel, ayant en main la clef de l’Abîme, ainsi qu’une énorme chaîne.
o Après les deux Bêtes et leurs armées, c’est leur chef, le Dragon, qui est anéanti.
p Le châtiment s’effectue en deux phases Satan est réduit à l’impuissance pendant mille ans où règnent les martyrs, cf. 12.7-12, puis, vv. 7-10, se révoltera de nouveau avant l’écrasement définitif de ses forces armées.
4 Puis je vis des trônes sur lesquels ils s’assirent,q et on leur remit le jugement ; et aussi les âmes de ceux qui furent décapités pour le témoignage de Jésus et la Parole de Dieu, et tous ceux qui refusèrent d’adorer la Bête et son image, de se faire marquer sur le front ou sur la main ; ils reprirent vie et régnèrent avec le Christ mille années.r
q Ce verset difficile est l’un de ceux où l’on croit saisir des étapes et retouches dans la rédaction du livre. 20.1-6 est-il un doublet de 19.11-21 ? Cf. Mt 19.28 ; 1 Co 6.2-3.
r Cette « résurrection » des martyrs (cf. Isa 26.19 ; Ez 37) est symbolique c’est le renouveau de l’Église après la fin de la persécution romaine, renouveau de même durée que la captivité du Dragon. Les martyrs qui attendent sous l’autel, 6.9-11, sont dès maintenant heureux avec le Christ. Le « règne de mille ans » est donc la phase terrestre du Règne de Dieu, de la chute de Rome à la venue du Christ, 20.11ss. — Pour saint Augustin et beaucoup d’autres, les « mille ans » partent de la résurrection du Christ ; la « première résurrection » désignerait alors le baptême, cf. Rm 6.1-11 ; Jn 5.25-28. — Dès l’Église ancienne, un courant de la tradition a interprété ce verset à la lettre après une première résurrection réelle, celle des martyrs, le Christ reviendrait sur la terre pour un règne heureux de mille années en compagnie de ses fidèles. Ce millénarisme littéral n’a jamais été favorisé dans l’Église.
s La mort éternelle, opposée à la mort corporelle.
t Ce règne était annoncé, 5.9-10. C’est encore lui qui sera décrit sous le symbole de la Jérusalem future en 21.9—22.2 et 22.6-15, bien que ce passage vienne après l’évocation du Jugement final, 20.13-15.
7 Les mille ans écoulés, Satan, relâché de sa prison,
u Dans Ez 38-39 (voir les notes) il s’agit de « Gog, roi de Magog ». Ici, les deux noms symbolisent les nations païennes coalisées contre l’Église à la fin des temps.
v Une nouvelle Terre promise dont Jérusalem est la capitale, 21.2, résiste à cette dernière invasion, cf. Lc 21.24. Mais cette localisation est une figure de toute l’Église.
11 Puis je vis un trône blanc, très grand, et Celui qui siège dessus.w Le ciel et la terre s’enfuirent de devant sa face sans laisser de traces.
w Après la résurrection de tous intervient le Juge, 2.23 ; 3.5 ; cf 19.13 ; Dn 7.10. La création présente va s’effacer devant une autre, toute nouvelle, 21.1.
x Les premiers livres ouverts contiennent inscrites les actions bonnes ou mauvaises des hommes ; le livre de vie, 3.5, contient le nom des prédestinés, 3.5 ; 17.8 ; 20.12, 15 ; 21.27 ; cf. Ph 4.3 ; Dn 7.10 ; 12.1 ; Ac 13.48.
13 Et la mer rendit les morts qu’elle gardait, la Mort et l’Hadès rendirent les morts qu’ils gardaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres.
y Après le Jugement dernier, la mort elle-même sera réduite à l’impuissance, cf. 20.10 ; 21.4 et 20.6.
15 et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l’étang de feu.
21 Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvellea — car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer,b il n’y en a plus.
z La cité des élus, en total contraste avec Babylone, 17, est un don de Dieu. La perspective est purement céleste, comme en 7.15-17. Le début s’inspire d’Isaïe (surtout 51 et 65). Jérusalem, cité de David, capitale et centre religieux d’Israël, 2 S 5.9 ; 24.25 ; 1 R 6.2 ; Ps 122, ville de Dieu, Ps 46.5, ville sainte, Isa 52.1 ; Dn 9.24 ; Mt 4.5 ; etc., dont le cœur était la montagne, Ps 2.6, où était bâti le Temple, Dt 12.2-3, était tenue en Israël pour la métropole future du peuple messianique, Isa 2.1-5 ; 54.11 ; 60 ; Jr 3.17 ; Ps 87.1 ; 122 ; Lc 2.38. C’est là que l’Esprit Saint a fondé l’Église chrétienne, Ac 1.4, 8 ; 2 ; 8.1, 4 ; etc. Elle est ici transportée au ciel où est accompli le dessein sauveur de Dieu, 3.12 ; 11.1 ; 20.9 ; 22.19 ; cf. Ga 4.26 ; Ph 3.20 ; Ac 2.22-24, lorsque sont célébrées ses noces avec l’Agneau, 19.7-8, cf. Isa 61.10 ; 62.4-5 ; Os 1.2 ; 2.16 ; etc.
a Dans Isaïe, Isa 65.17, 66.22, l’expression n’était que le symbole du renouvellement de l’ère messianique. À la suite du Christ, cf. Mt 19.28 ; 2 P 3.13, saint Paul ouvre des perspectives plus réalistes toute la création sera renouvelée un jour, libérée de la servitude de la corruption, transformée par la gloire de Dieu, Rm 8.19.
b La mer, habitat du Dragon et symbole du mal, cf. Jb 7.12, disparaîtra comme aux jours de l’Exode, mais cette fois pour toujours, devant la marche victorieuse de l’Israël nouveau, cf. Isa 51.9-10 ; Ps 74.13, 14 ; Jb 26.12-13 ; Isa 27.1.
c Ce sont les nouvelles fiançailles de Jérusalem avec son Dieu, dans l’allégresse et dans la joie, 19.7 ; cf. Isa 65.18 ; 61.10 ; 62.4-6, et l’idéal de l’Exode enfin atteint, cf. Os 2.16.
d « et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu » Vulg. ; var. « et Dieu lui-même sera leur Dieu » ou « et Dieu lui-même sera avec eux ». Formule classique de l’alliance, Gn 17.8 ; Lv 26.11-12 ; Jr 31.33 ; Ez 37.27 ; cf. 2 Co 6.16. La présence et l’intimité caractérisent l’alliance de Dieu avec son Peuple, cf. Ex 25 8 et Jn 1.14. Elle sera consommée à la fin des temps. Cf. Jl 4.17, 21 ; Za 2.14 ; So 3.15-17 ; Isa 12.6.
5 Alors, Celui qui siège sur le trône déclara : « Voici, je fais l’univers nouveau. » Puis il ajouta : « Écris : Ces paroles sont certaines et vraies. »
e L’eau symbole de vie, était dans l’AT caractéristique des temps messianiques. Dans le NT, elle devient le symbole de l’Esprit, cf. 7.17 ; Jn 4.1.
f Le titre de « Fils de Dieu » devait être conféré au Roi-Messie, successeur de David, au jour de son intronisation, 2 S 7.14 ; le Christ a donc été déclaré « Fils de Dieu » en vertu de sa résurrection, Ac 2.36 ; Rm 1.4 ; He 1.5. Il a aussi étendu ce titre à ceux qui croient en lui, Jn 1.12.
g La mort éternelle 20.6, 14. Le feu dévorant s’oppose à l’eau, v. 6 ; l’un et l’autre sont symboliques.
9 Alors, l’un des sept Anges aux sept coupes remplies des sept derniers fléaux s’en vint me dire : « Viens, que je te montre la Fiancée, l’Épouse de l’Agneau. »
h C’est la Jérusalem messianique, puisque les nations païennes existent encore, 21.24, et peuvent se convertir au vrai Dieu, 22.2 ; mais elle est déjà la Jérusalem céleste et n’attend que son épanouissement éternel. Les traits de cette description sont empruntés surtout à Ez 40-48.
10 Il me transporta donc en esprit sur une montagne de grande hauteur, et me montra la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, de chez Dieu,i
i Le salut messianique et éternel est un don de Dieu, 21.2.
j La perfection dans la totalité du peuple nouveau succède à celle de l’ancien. Aux douze tribus d’Israël, 7.4-8, répondent les douze Apôtres, cf. Mt 19.28 ; Mc 3.14 ; Ep 2.20. Tous les nombres multiples de 12, dans cette description, expriment la même idée de perfection.
15 Celui qui me parlait tenait une mesure, un roseau d’or, pour mesurer la ville, ses portes et son rempart ;
k Signe de perfection.
l 12 (le nombre de l’Israël nouveau) multiplié par 1 000 (multitude).
18 Ce rempart est construit en jaspe, et la ville est de l’or pur, comme du cristal bien pur.
m Ces pierreries et leurs couleurs doivent laisser une impression globale de solidité et de splendeur, reflet de la gloire divine (cf. 2 Co 3.18). Voir Isa 54.11-12 ; Ez 28.13, et la description du pectoral du grand prêtre, Ex 28.17-21 ; 39.10-14.
n Le Temple où Dieu résidait au cœur de la Jérusalem terrestre, 11.19 ; 14.15-17 ; 15.5—16.1, a maintenant disparu. C’est le corps du Christ immolé et ressuscité qui est le lieu du culte spirituel nouveau, cf. Jn 2.19-22 ; 4.23-24 ; Rm 12.1.
o De même, c’est le Ressuscité qui, de là, répand sa lumière sans ombre et sa sainteté, v. 27, sur toutes les nations rassemblées, 22.5 ; cf. Jn 8.12 ; 2 Co 4.6.
22 Puis l’Ange me montra le fleuve de Vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau.p
p Les eaux vives et vivifiantes symbolisant l’Esprit, cf. Jn 4.1 ; 7.37-39, Jean entrevoit ici la Trinité.
q D’autres préfèrent couper ainsi « ... qui jaillissait... au milieu de la place. Et de part et d’autre... »
3 De malédiction, il n’y en aura plus ;r le trône de Dieu et de l’Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l’adoreront ;
r Les vv. 3-5 (« texte II ») doivent être insérés après 21.4. Cf. l’Introduction.
s Les vv. 3-5 sont au futur, promesse ferme du règne et de la vision sans fin, cf. 1 Co 13.12 ; 1 Jn 3.2, des serviteurs de Dieu et de l’Agneau, 3.12 ; 7.3 ; 14.1.
6 Puis il me dit :t « Ces paroles sont certaines et vraies ; le Seigneur Dieu, qui inspire les prophètes, a envoyé son Ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt.
t Toute la suite fait figure d’épilogue. C’est une sorte d’entretien entre l’Ange (ou Jésus) et le Voyant, commentant les visions consignées dans le livre et l’usage qu’il en faut faire. La plupart des expressions se trouvent déjà disséminées dans le livre. La fin, vv. 16-20, est nettement attribuée à Jésus.
10 Il me dit encore : « Ne tiens pas secrètes les paroles prophétiques de ce livre, car le Temps est proche.u
u Quelle que soit la conduite de l’homme, le plan divin s’accomplira.
v Jérusalem décrite en 21.9s.
16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon Ange publier chez vous ces révélations concernant les Églises. Je suis le rejeton de la race de David, l’Étoile radieuse du matin.
17 L’Esprit et l’Épousew disent : « Viens ! » Que celui qui entend dise : « Viens ! »x Et que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement.
w C’est l’Esprit présent dans l’Église, épouse du Christ, 21.2, 9-10, qui lui inspire cet appel qui répond au message du livre.
x Cette supplication s’adresse au Seigneur Jésus, v. 20 c’est le Marana tha que l’on répétait au cours des réunions liturgiques, 1 Co 16.22, pour exprimer l’attente impatiente de la Parousie, voir 1 Th 5.1.
18 Je déclare, moi, à quiconque écoute les paroles prophétiques de ce livre :y « Qui oserait y faire des surcharges, Dieu le chargera de tous les fléaux décrits dans ce livre !
y Ce schème très ancien, Dt 4.2 ; 13.1 ; Pr 30.6 ; cf. Qo 3.14, est une manière de protéger un écrit sacré contre toute falsification.
20 Le garant de ces révélations l’affirme : « Oui, mon retour est proche ! » Amen, viens, Seigneur Jésus !z
z Jésus confirme que sa venue est proche, vv. 7, 12 ; et déjà 1.3, 7 ; etc. son oui répond à l’appel de l’Église et des croyants ; et l’Amen de ceux-ci, Rm 1.25, exprime leur foi joyeuse et leur désir.
21 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous !a Amen.
a Var. « avec les saints » ou « avec tous les saints ».