Théologie Systématique – II. Apologétique et Canonique
Théologie Systématique – II. Apologétique et Canonique Augustin Gretillat
(1892)

Source : avec autorisation de theotex.org — theotex@gmail.com

L’Apologétique consistant dans la défense du fait chrétien devant l’homme naturel, l’existence et l’utilité de cette discipline théologique supposent que le christianisme est attaqué. En conséquence, les ouvrages apologétiques seront presque toujours des écrits de circonstance. A l’époque de Gretillat, au 19e siècle, c’était sur le terrain de la pensée philosophique que les enseignements évangéliques subissaient les plus violents assauts. Aussi son apologétique consacre de longs morceaux à écarter les preuves trop faciles en faveur du christianisme, tirées de ses miracles, ou de son adaptation parfaite aux besoins moraux de l’homme, et il centre résolument la défense de la foi chrétienne sur l’impression produite par la sainteté de Jésus-Christ. Aujourd’hui c’est principalement sur la question des mœurs que le christianisme subit un rejet massif ; cependant une grande partie de l’Apologétique de Gretillat reste pertinente car elle s’adresse à la conscience, et que, quand la conscience humaine est cautérisée, il n’y a de toute façon plus rien à faire pour le salut de l’homme.

Dans ce deuxième tome de sa Propédeutique (c-à-d Introduction à la Théologie Systématique) Gretillat fait suivre l’Apologétique par la Canonique, c-à-d la justification de la liste des écrits qui composent la Bible. Il y développe une théorie de l’inspiration intéressante, qui sait garder la distance entre deux écueils, celui de la dictée mécanique, ou théopneustie, et celui de la négation de toute action spécifique de l’Esprit de Dieu dans la rédaction des livres bibliques.

Table des matières

Préface
Apologétique
Considérations générales
Résumé historique de l’apologie du christianisme
A. Période apostolique
B. Période patristique
C. Moyen âge. De Charlemagne à la Réformation
D. De la Réformation au XVIIIe siècle
E. Du XVIIIe siècle : période du déisme rationaliste
F. Période moderne
I. Théorie de l’Apologie du Christianisme
Article I : De l’objet de l’apologie du christianisme
Article II : Des moyens de l’apologie du christianisme
1. Critique de l’apologétique externe
2. Critique de l’apologétique interne
3. Du rôle respectif des critères externes et internes dans l’apologétique
3.1. Du rôle légitime des critères externes
3.2. Du rôle légitime des critères internes
Article III : De la compétence de l’apologétique
II. Application de notre théorie de l’apologie du christianisme
Article préliminaire : Du rapport général de la religion à la révélation
1. Définition des termes
2. Du rapport de la religion à la révélation
3. Des degrés successifs de la révélation
Article I : Vérification de la religion naturelle
A. Existence des causes finales dans la nature
B. Rapport de la finalité dans la nature à la cause suprême
1. Critique du polythéisme
1.1. Age du polythéisme
1.2. Appréciation morale du polythéisme
1.3. Du rang à assigner au polythéisme dans la série des religions
2. Critique du dualisme
3. Critique du monisme
3.1 Critique du matérialisme
3.2. Critique du dynamisme
3.3. Critique du panthéisme
Article II : Vérification des révélations sotériologiques
1. Vérification des faits accomplis dans l’histoire en vue du salut de l’humanité déchue
1.1. Possibilité ontologique du fait surnaturel
1.2. Possibilité morale, ou : Convenance du fait surnaturel
1.3. Vérification de la réalité historique du fait chrétien
1.3.1. Premier degré de la régression. Du fait contemporain à la fondation de l'Eglise chrétienne
1.3.2. Deuxième degré de la régression. De la fondation de l'Eglise chrétienne à la résurrection de Jésus-Christ
1.3.3. Troisième degré de la régression. De la résurrection de Jésus-Christ à sa carrière terrestre
2. Vérification de l’origine divine du fait chrétien
2.1. La personne et l’œuvre de Christ, accomplissement de la prophétie de l’A.T.
2.2. La souveraineté de Jésus dans le Royaume de Dieu présent et futur
2.3. L’égalité de Jésus avec Dieu même
Canonique
Du caractère normatif des documents primitifs du fait chrétien
Résumé historique du dogme de la canonicité des Saintes-Ecritures
Article I : Doctrine de l’inspiration
Préliminaire : Définition générale du rapport des termes révélation et inspiration
1. Analyse des éléments de l’inspiration
2. Des limites de l’inspiration
2.1. Rapport de la pensée inspirée au langage
2.2 Rapport de la parole à l’Ecriture dans les produits de l’inspiration
2.3. Rapport de l’inspiration religieuse aux divers produits de la pensée humaine
2.3.1. Rapport de l'inspiration religieuse à l'inspiration esthétique
2.3.2. Rapport de l'inspiration religieuse à l'activité scientifique
3. Des modes successifs de l’inspiration, ou des rapports divers de l’état inspiré à la nature subjective
3.1. Des modes de l’inspiration dans l’Alliance préparatoire
3.2. Des modes de l’inspiration dans la Nouvelle alliance
Article II : Doctrine du canon
1. De l’extension de l’autorité canonique des Saintes-Ecritures à des écrits subséquents
1.1. De l’imperfectibilité du fait chrétien attestée par les fondateurs du christianisme
1.2. De l’imperfectibilité de la vérité chrétienne contenue dans les documents primitifs du christianisme
2. Des degrés de canonicité des livres contenus dans la collection traditionnelle des Saintes-Ecritures
2.1. De la canonicité de l’Ancien Testament
2.2. De la canonicité des livres du Nouveau Testament

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