Bible de Jérusalem |
TOB |
Bible Hébraïque |
Nouvelle Édition de Genève |
LA GENÈSEI. Les origines du monde et de l’humanité1. DE LA CRÉATION AU DÉLUGEL’œuvre des six jours.a1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.b a Ce récit, qui entend raconter les « origines du ciel et de la terre » est une vraie « cosmogonie », à la différence de 2.4b-25, que l’on peut qualifier d’« anthropogonie » alors que le second récit parle essentiellement de la formation de l’homme et de la femme, celui-ci entend offrir un aperçu complet de l’origine des êtres selon un plan réfléchi. Tout vient à l’existence sur l’ordre de Dieu et tout est créé selon un ordre croissant de dignité. Dieu est antérieur à la création et tous les êtres ont reçu de lui le don de l’existence ou de la vie. L’homme et la femme, créés à l’image de Dieu, se trouvent au centre des œuvres créées ; de par la volonté de Dieu ils ont reçu le pouvoir de dominer sur les autres vivants. Cet enseignement est théologique, mais l’aspect le plus immédiatement évident, l’origine de toute chose en Dieu, est doublé par un deuxième, le repos du septième jour, du sabbat. C’est pour mieux transmettre ce deuxième enseignement que le schéma de la semaine a été utilisé. Comme il y a huit œuvres, elles sont réparties de manière symétrique il y en a deux le troisième et le sixième jour. Ainsi le « repos » de Dieu au septième jour devient le modèle que l’homme doit imiter. Derrière le texte actuel, de l’école sacerdotale, il y a sans doute une longue tradition ; il y a aussi les connaissances de l’époque en matière scientifique. Si l’enseignement théologique fait partie de la révélation divine, il n’en va pas de même des données liées à l’état embryonnaire des connaissances de l’époque sur le monde. b On traduit aussi « Au commencement quand Dieu créa (ou quand Dieu commença à créer) le ciel et la terre, la terre était... » Les deux traductions sont grammaticalement possibles celle qu’on retient, avec toutes les anciennes versions, respecte mieux la cohérence du texte. Le récit ne commence qu’au v. 2 ; le v. 1 est une sorte de titre (une « suscription »), à la manière de 22.1a ou 2 R 2.1a, auquel correspond la conclusion de 2.4a. Dans le langage biblique, « le ciel et la terre » désignent la totalité de l’univers ordonné, le résultat de l’acte créateur. Celui-ci est exprimé par le verbe bara’ qui est réservé à l’action créatrice de Dieu ou à ses interventions éclatantes dans l’histoire. Le texte affirme donc qu’il y eut un commencement la création n’est pas un mythe atemporel, elle est intégrée à l’histoire dont elle est le début absolu. |
LA GENÈSEINTRODUCTIONLa Genèse, premier livre du Pentateuque, raconte, comme son nom l'indique (genèse = commencement), les origines du monde et le début de l'action de Dieu parmi les hommes. Elle rapporte divers épisodes de la vie des patriarches, qui ont été groupés de façon à montrer que Dieu intervient constamment auprès d'Abraham et de sa famille en vue de préparer le salut du monde. C'est pourquoi les récits patriarcaux sont précédés d'un prologue, qui situe Abraham et ses descendants au sein des peuples et contient certains des chapitres les plus célèbres de la Bible : la création, Adam et Eve, le Déluge, la tour de Babel... qui forment comme un raccourci saisissant de la marche de l'humanité ici-bas. Pour bien comprendre ce livre et le sens des récits qu'on y lit, il faut le saisir dans son dynamisme et non le disséquer en morceaux sans relation les uns avec les autres. On se rappellera en particulier que la Genèse ne constitue pas une œuvre indépendante qui serait une sorte d'histoire de l'époque patriarcale, mais qu'elle représente le début d'un vaste ensemble qui raconte comment Dieu, au milieu des nations, se forme sur la terre un peuple qui devra être son témoin. On se souviendra également que la Genèse n'a pas été composée d'un seul jet, mais qu'elle résulte d'un travail littéraire qui s'est poursuivi durant plusieurs générations ; elle reflète donc les expériences parfois douloureuses des enfants d'Abraham, qui nous rapportent la vie de leurs ancêtres, elle suppose ainsi une tradition vivante qui a été constamment relue en fonction des vicissitudes de l'histoire d'Israël. Le texte actuel ne se comprend que si l'on tient compte des reprises nécessaires de l'œuvre divine au sein d'Israël ; on en a l'écho dans les rédactions successives du texte sacré qui n'ont pas annulé les premières esquisses, mais qui les ont enrichies de révélations nouvelles. Sa compositionOn divise généralement la Genèse en deux parties : Gn 1 — 11 qui traite des débuts de l'humanité dans l'univers créé par Dieu, et Gn 12 — 50 qui présente la vie des patriarches et se subdivise en trois cycles portant sur Abraham (Gn 12 — 25), sur Isaac et surtout Jacob (Gn 26 — 36), enfin sur Joseph (Gn 37 — 50). A cette division « verticale » et commode, parce qu'elle met en évidence le contenu de la Genèse, certains préfèrent une autre, « horizontale », qui fait mieux ressortir le fait que le premier livre de la Bible est constitué de plusieurs strates se prolongeant au-delà de Gn 50. En effet, la Genèse, dans sa présentation actuelle, apparaît formée de diverses couches qui se sont superposées les unes aux autres au cours des siècles et se retrouvent à travers l'ensemble du Pentateuque. Selon une hypothèse traditionnelle, ce que nous pourrions appeler la plus ancienne Genèse, la narration « yahviste », donne déjà la structure du livre actuel : selon cette narration, Dieu a formé l'homme de la terre et l'a placé au milieu des plantes et des animaux, mais celui-ci a écouté d'autres voix que celle de Dieu et, exclu du jardin d'Eden, doit vivre sa vie dans la confusion et la division (Gn 2 — 4). L'humanité échoue dans sa tentative de réaliser son unité (Gn 11), mais Dieu préparera et réalisera le vrai rassemblement des hommes ; c'est ainsi qu'il sauve Noé du déluge (Gn 6 — 9) et appelle Abraham, pour que, par lui, sa bénédiction atteigne toutes les nations (Gn 12). Le cycle du patriarche, qui va de lieu en lieu, sous le signe de la promesse divine, se clôt par le mariage de son fils (Gn 24). Les traditions sur Isaac, et surtout sur Jacob, héritier de la promesse, mettent en évidence la lutte que ce dernier doit mener tout au long de son existence avec Dieu et avec les hommes (Gn 32) ; il mourra en Egypte. La Genèse s'achève avec l'histoire des fils de Jacob où, à côté de Juda, Joseph tient le rôle principal. Celui-ci sauve ses frères de la famine en les accueillant en Egypte où ils connaîtront cependant par la suite un dur esclavage dont Dieu devra les libérer (Exode). La narration « yahviste », composée sans doute au temps de la royauté, a été ainsi la première mise en forme littéraire de traditions locales et tribales. La tradition « élohiste », après la rupture de l'unité du peuple de Dieu, en constituerait une deuxième strate, dont l'étendue et l'importance sont délicates à discerner ; son ton est plus sobre et moins optimiste que la précédente. On reconnaît parfois dans cette version l'influence du prophétisme : Abraham, par exemple, est salué comme prophète (Gn 20.7), sa foi est mise à l'épreuve, selon le célèbre chapitre 22. La chute douloureuse de Jérusalem en 587 avant Jésus Christ exigea une nouvelle révision de la geste patriarcale. Ce fut l'œuvre de prêtres exilés en Mésopotamie. La tradition « sacerdotale », au ton généralement abstrait, s'intéresse aux aspects cultuels et législatifs de l'œuvre divine ; elle insiste sur l'alliance de Dieu avec Abraham (Gn 17), qui fait suite à l'alliance noachique (Gn 9) et prépare celle du Sinaï. Elle donne au récit de la Genèse son cadre définitif en faisant commencer l'Histoire Sainte avec la création de l'univers (Gn 1), elle montre la continuité de l'humanité par les indications généalogiques et chronologiques, elle en révèle en même temps les diverses étapes, marquées par l'instauration d'alliances ou de statuts particuliers qui, de la création à Noé et de Noé à Abraham, permettent à Israël de devenir au milieu des nations le peuple qui rendra au Dieu unique un culte vrai. Ses sourcesEn racontant les origines du monde et de l'humanité, les auteurs bibliques n'ont pas hésité à puiser directement ou indirectement dans les traditions de l'ancien Proche-Orient. Les découvertes archéologiques depuis plus d'un siècle montrent en effet qu'il existe entre les premières pages de la Genèse et des textes lyriques, sapientiaux ou liturgiques de Sumer, de Babylone, de Thèbes ou d'Ougarit, bien des points communs. Ce fait n'a rien d'étonnant quand on sait que le pays où Israël s'est installé a été largement ouvert aux influences étrangères et que le peuple de Dieu a été lui-même en relation avec ses voisins. Mais les progrès de l'archéologie révèlent également que les écrivains bibliques, responsables des premiers chapitres de la Genèse, loin d'être de serviles imitateurs, ont su retravailler leurs sources et les repenser en fonction des traditions spécifiques de leur peuple, soulignant du même coup l'originalité de la foi yahviste. Il reste que la comparaison entre le texte biblique et les récits relatifs à l'origine du monde et aux héros de l'Antiquité ne manque pas d'intérêt : on se bornera à signaler, parmi beaucoup d'autres témoins du passé littéraire de l'ancien Proche-Orient, la création par le dieu babylonien Mardouk, les aventures de Gilgamesh, qui contiennent une version babylonienne du Déluge, et la fonction religieuse des tours à étages bâties par les cités mésopotamiennes (tour de Babel). Les récits patriarcaux attestent, bien qu'ils aient été rédigés longtemps après les événements auxquels ils se réfèrent, un réel enracinement dans le milieu où vécurent les ancêtres d'Israël. Une fois de plus les archéologues nous permettent, notamment par les découvertes relativement récentes d'Ougarit et de Mari, de reconnaître à la fois la complexité des traditions patriarcales et leur intégration dans la vie du deuxième millénaire avant l'ère chrétienne. Les mœurs d'Abraham et de ses descendants rappellent celles de clans semi-nomades, propriétaires de moutons et de chèvres, qui circulent le long du « Croissant fertile »; leurs divers groupes sont en voie de sédentarisation dans le pays de Canaan qui deviendra la terre de leurs descendants. Il n'est pas possible d'écrire une histoire suivie des patriarches, non seulement à cause du temps qui les sépare des documents qui nous en parlent, mais surtout parce qu'ils ont vécu en marge de l'histoire politique, c'est-à-dire de la « grande histoire ». Leurs traditions reflètent avant tout des préoccupations essentielles comme celles de faire vivre leurs familles dans une région guettée par la famine et d'assurer à leurs troupeaux des terres fertiles ; enfin, seuls certains épisodes significatifs de leur existence ont été retenus par le récit biblique. Les récits de la Genèse sur les ancêtres d'Israël sont donc d'origine populaire et familiale tout en portant les traces de la culture de leur temps ; ils expriment aussi les croyances des patriarches en un Dieu qui fait route avec eux lors de leurs constants déplacements et leur promet tout ce qui est nécessaire à leur vie. Ses thèmes et ses figuresLa Genèse est riche en thèmes et en figures qui se retrouvent dans d'autres passages de la Bible et que la tradition, tant juive que chrétienne, ne cessera d'évoquer. Ainsi la Genèse s'ouvre par le récit de la création, chantée dans les Psaumes (Ps 8; 104) et rappelée par l'auteur de Job (Jb 38s) et par le livre d'Esaïe (Es 40s); l'attitude d'Adam au jardin d'Eden sera comparée à celle du Christ, nouvel Adam, dans les épîtres pauliniennes (Rm 5 ; 1Co 15) ; l'histoire du Déluge servira de toile de fond au drame de la fin des temps (Mt 25), ou de figure du baptême (1P 3). La destinée d'Abraham commence avec une promesse, confirmée par Dieu à plusieurs reprises. Elle éclaire et détermine le sort de ses descendants ; on s'y réfère au temps de Josué ou de David ; l'apôtre Paul en salue la réalisation dans le Christ (Ga 3). Le sacrifice (ou la « ligature ») d'Isaac retiendra l'attention des rabbins qui célèbrent les mérites de leurs Pères ; il deviendra dans l'Eglise des premiers siècles une préfiguration du drame du Vendredi Saint. La théologie juive ou chrétienne relira de siècle en siècle le premier livre de la Bible pour y apprendre le mystère du monde et le sens de sa destinée ; la Genèse lui permet d'enraciner la vie des individus et des nations dans la volonté d'amour du Dieu qui s'est révélé à Abraham. Certains personnages retiennent particulièrement l'attention: le couple Adam et Eve, que le « yahviste » dépeint avec autant de finesse que de profondeur et dans lequel il nous invite à nous reconnaître ; Noé qui trouva grâce aux yeux du Seigneur et exécuta ses ordres ; enfin surtout les patriarches : Abraham, le père des croyants, dont se réclament à la fois les Juifs, les chrétiens et les musulmans, le témoin d'une foi et d'une espérance qui engagent toute son existence ; Jacob, en lutte constante avec les siens et qui demeure à jamais marqué par sa rencontre avec Dieu ; Joseph, l'enfant sage, l'innocent oublié dans une prison, le grand personnage de la cour égyptienne, dont la destinée révèle la sagesse du Seigneur qui fait tout concourir au bien de ceux qu'il aime. A côté des figures masculines, il ne faut pas négliger le rôle des femmes ou des mères dans la tradition patriarcale : Eve, séduite par le serpent, mais néanmoins appelée à être la mère de tous les vivants (Gn 3) ; Sara, qui rit en apprenant qu'elle sera la mère d'Isaac, l'enfant de la promesse (Gn 18) ; Rébecca, qui intrigue en faveur de son fils préféré ; les démêlés de Léa et de Rachel (Gn 29s), la femme de Potiphar... les unes et les autres introduites avec Adam, Abraham, Isaac, dans le plan de Dieu, tel que le présente la tradition biblique. LA GENÈSELA CRÉATION1 Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, [Autre traduction Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. |
Genèse1 בְּרֵאשִׁ֖ית בָּרָ֣א אֱלֹהִ֑ים אֵ֥ת הַשָּׁמַ֖יִם וְאֵ֥ת הָאָֽרֶץ׃ |
GenèseI. La Création, 1.1–2.25Création des cieux et de la terre1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. |
c En hébreu tohû et bohû, « le désert et le vide », expression devenue proverbiale pour tout manque d’ordre, surtout lorsqu’il est considérable. Ces termes, de même que celui d’« eaux », forment un tableau négatif par rapport auquel apparaîtra la nouveauté de l’intervention du Dieu personnel créant tout par sa parole. Ce verset décrit la situation de chaos qui précède la création (2.5). La notion métaphysique de création ex nihilo (« à partir de rien ») ne sera pas formulée, comme nous y avons été habitués par la philosophie occidentale, avant 2 M 7.28. d Le mot hébreu ruah peut désigner l’Esprit (mais il est employé ici sans article) ou simplement le vent, et dans ce contexte de forces naturelles (eau, ténèbres, abîme), on peut penser que l’auteur veut évoquer un vent formidable qui balayait la surface des eaux (cf. 8.1), sans exclure formellement qu’il ait voulu en même temps suggérer la présence de l’esprit de Dieu. Toutefois, il ne s’agirait pas encore de l’Esprit personnel, de la révélation du NT. D’ailleurs le rôle créateur de l’Esprit de Dieu n’apparaît guère dans l’AT (Ps 104.30 est une exception). La création est l’œuvre de la parole de Dieu, v. 3s, ou de son action, v. 7, 16, 25, 26. |
2 וְהָאָ֗רֶץ הָיְתָ֥ה תֹ֨הוּ֙ וָבֹ֔הוּ וְחֹ֖שֶׁךְ עַל־פְּנֵ֣י תְה֑וֹם וְר֣וּחַ אֱלֹהִ֔ים מְרַחֶ֖פֶת עַל־פְּנֵ֥י הַמָּֽיִם׃ | La terre informe et vide2 La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. |
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3 Dieu dit : « Que la lumière soit » et la lumière fut. |
3 et Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. [Ps 27.1 ; 104.2.] | 3 וַיֹּ֥אמֶר אֱלֹהִ֖ים יְהִ֣י א֑וֹר וַֽיְהִי־אֽוֹר׃ | Premier jour : lumière diffuse3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. |
e La lumière est une création de Dieu, les ténèbres ne le sont pas : elles sont négation. La création de la lumière est rapportée la première parce que la succession des jours et des nuits va être le cadre où se déroulera l’œuvre créatrice. |
4 וַיַּרְא אֱלֹהִ֛ים אֶת־הָא֖וֹר כִּי־ט֑וֹב וַיַּבְדֵּ֣ל אֱלֹהִ֔ים בֵּ֥ין הָא֖וֹר וּבֵ֥ין הַחֹֽשֶׁךְ׃ | ||
— lumière et ténèbre Es 45.7 ; 60.19 ; 2 Co 4.6 ; Ap 22.5.] |
5 וַיִּקְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים| לָאוֹר֙ י֔וֹם וְלַחֹ֖שֶׁךְ קָ֣רָא לָ֑יְלָה וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם אֶחָֽד׃ | ||
6 Dieu dit : « Qu’il y ait un firmamentf au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux » et il en fut ainsi. f La « voûte » apparente du ciel était pour les anciens Sémites une coupole solide, mais aussi une tente déployée, retenant les eaux supérieures par ses ouvertures ; par elles Dieu fait venir sur la terre la pluie et la neige et fait aussi ruisseler le déluge, 7.11. |
6 Dieu dit : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux ! » [Voûte solide qui, selon une conception ancienne, séparait les eaux supérieures des eaux inférieures (v. 7). Ez 1.22-25 ; 2 P 3.5.] | 6 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים יְהִ֥י רָקִ֖יעַ בְּת֣וֹךְ הַמָּ֑יִם וִיהִ֣י מַבְדִּ֔יל בֵּ֥ין מַ֖יִם לָמָֽיִם׃ | Deuxième jour ; vapeurs en haut, eaux en bas6 Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. |
g À la création par la parole, « Dieu dit », s’ajoute la création par l’acte, « Dieu fait » le firmament, les astres, v. 16, les animaux terrestres, v. 25, l’homme, v. 26. L’auteur sacerdotal intègre ainsi probablement à une conception plus spirituelle de la création une tradition ancienne, parallèle à celle du second récit, 2.4-25, où Dieu « fait » le ciel et la terre, l’homme et les animaux. |
7 וַיַּ֣עַשׂ אֱלֹהִים֘ אֶת־הָרָקִיעַ֒ וַיַּבְדֵּ֗ל בֵּ֤ין הַמַּיִם֙ אֲשֶׁר֙ מִתַּ֣חַת לָרָקִ֔יעַ וּבֵ֣ין הַמַּ֔יִם אֲשֶׁ֖ר מֵעַ֣ל לָרָקִ֑יעַ וַֽיְהִי־כֵֽן׃ | ||
8 וַיִּקְרָ֧א אֱלֹהִ֛ים לָֽרָקִ֖יעַ שָׁמָ֑יִם וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם שֵׁנִֽי׃ | |||
9 Dieu dit : « Que les eaux qui sont sous le ciel s’amassent en un seul endroith et qu’apparaisse le continent » et il en fut ainsi. h Au lieu de « endroit », le grec lit « masse ». Le texte hébreu a bien un sens les eaux n’occuperont plus toute la surface, elles auront leur lieu propre et délimité. Que la terre ait déjà été là et n’ait qu’à être libérée fait partie de la description du chaos et donc de la tradition reçue. |
9 Dieu dit : « Que les eaux inférieures au ciel s'amassent en un seul lieu et que le continent paraisse ! » Il en fut ainsi. [Jb 26.8-10 ; 38.8.] | 9 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים יִקָּו֙וּ הַמַּ֜יִם מִתַּ֤חַת הַשָּׁמַיִם֙ אֶל־מָק֣וֹם אֶחָ֔ד וְתֵרָאֶ֖ה הַיַּבָּשָׁ֑ה וַֽיְהִי־כֵֽן׃ | Troisième jour : terre et mers ; vie végétale9 Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. |
10 וַיִּקְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים| לַיַּבָּשָׁה֙ אֶ֔רֶץ וּלְמִקְוֵ֥ה הַמַּ֖יִם קָרָ֣א יַמִּ֑ים וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃ | |||
11 Dieu dit : « Que la terre verdisse de verdure : des herbes portant semence et des arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce des fruits contenant leur semence » et il en fut ainsi. |
11 Dieu dit : « Que la terre se couvre de verdure, d'herbe qui rend féconde sa semence selon son espèce, d'arbres fruitiers qui, selon leur espèce, portent sur terre des fruits ayant en eux-mêmes leur semence ! » Il en fut ainsi. | 11 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים תַּֽדְשֵׁ֤א הָאָרֶץ֙ דֶּ֔שֶׁא ֤עֵשֶׂב מַזְרִ֣יעַ זֶ֔רַע עֵ֣ץ פְּרִ֞י עֹ֚שֶׂה פְּרִי֙ לְמִינ֔וֹ אֲשֶׁ֥ר זַרְעוֹ־ב֖וֹ עַל־הָאָ֑רֶץ וַֽיְהִי־כֵֽן׃ | |
12 וַתּוֹצֵ֨א הָאָ֜רֶץ ֠דֶּשֶׁא עֵ֣שֶׂב מַזְרִ֚יעַ זֶרַע֙ לְמִינֵ֔הוּ וְעֵץ עֹ֥שֶׂה פְּרִ֛י אֲשֶׁ֥ר זַרְעוֹ־ב֖וֹ לְמִינֵ֑הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃ | |||
13 וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם שְׁלִישִֽׁי׃ | |||
14 Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour et la nuit ; qu’ils servent de signes, tant pour les fêtes que pour les jours et les années ; |
14 Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit, qu'ils servent de signes tant pour les fêtes que pour les jours et les années, [En donnant aux astres le nom de luminaires, le texte biblique indique leur fonction essentielle qui est d'éclairer la terre. Il s'oppose ainsi aux religions qui divinisaient les astres. Es 40.26 ; Jr 31.35 ; Ba 3.33-35.] | 14 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים יְהִ֤י מְאֹרֹת֙ בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמַ֔יִם לְהַבְדִּ֕יל בֵּ֥ין הַיּ֖וֹם וּבֵ֣ין הַלָּ֑יְלָה וְהָי֚וּ לְאֹתֹת֙ וּלְמ֣וֹעֲדִ֔ים וּלְיָמִ֖ים וְשָׁנִֽים׃ | Quatrième jour : apparition du soleil, de la lune, des étoiles14 Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ; |
15 וְהָי֚וּ לִמְאוֹרֹת֙ בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמַ֔יִם לְהָאִ֖יר עַל־הָאָ֑רֶץ וַֽיְהִי־כֵֽן׃ | |||
i Leurs noms sont omis à dessein le Soleil et la Lune, divinisés par tous les peuples voisins, sont ici de simples luminaires qui éclairent la terre et fixent le calendrier. La divinisation des astres était d’autant plus tentante que l’auteur doit encore leur reconnaître un rôle de « puissances », v. 16, pouvant « commander », v. 17, ce qui fait partie aussi des représentations traditionnelles. |
16 וַיַּ֣עַשׂ אֱלֹהִ֔ים אֶת־שְׁנֵ֥י הַמְּאֹרֹ֭ת הַגְּדֹלִ֑ים אֶת־הַמָּא֚וֹר הַגָּדֹל֙ לְמֶמְשֶׁ֣לֶת הַיּ֔וֹם וְאֶת־הַמָּא֚וֹר הַקָּטֹן֙ לְמֶמְשֶׁ֣לֶת הַלַּ֔יְלָה וְאֵ֖ת הַכּוֹכָבִֽים׃ | ||
17 וַיִּתֵּ֥ן אֹתָ֛ם אֱלֹהִ֖ים בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמָ֑יִם לְהָאִ֖יר עַל־הָאָֽרֶץ׃ | |||
18 pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière et les ténèbres, et Dieu vit que cela était bon. |
18 וְלִמְשֹׁל֙ בַּיּ֣וֹם וּבַלַּ֔יְלָה וּֽלֲהַבְדִּ֔יל בֵּ֥ין הָא֖וֹר וּבֵ֣ין הַחֹ֑שֶׁךְ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃ | ||
19 וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם רְבִיעִֽי׃ | |||
20 Dieu dit : « Que les eaux grouillent d’un grouillement d’êtres vivants et que des oiseaux volent au-dessus de la terre contre le firmament du ciel » et il en fut ainsi. |
20 Dieu dit : « Que les eaux grouillent de bestioles vivantes et que l'oiseau vole au-dessus de la terre face au firmament du ciel. » | 20 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים יִשְׁרְצ֣וּ הַמַּ֔יִם שֶׁ֖רֶץ נֶ֣פֶשׁ חַיָּ֑ה וְעוֹף֙ יְעוֹפֵ֣ף עַל־הָאָ֔רֶץ עַל־פְּנֵ֖י רְקִ֥יעַ הַשָּׁמָֽיִם׃ | Cinquième jour : vie dans les airs et dans les mers(voir Genèse 2.19) 20 Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l'étendue du ciel. |
21 וַיִּבְרָ֣א אֱלֹהִ֔ים אֶת־הַתַּנִּינִ֖ם הַגְּדֹלִ֑ים וְאֵ֣ת כָּל־נֶ֣פֶשׁ הַֽחַיָּ֣ה| הָֽרֹמֶ֡שֶׂת אֲשֶׁר֩ שָׁרְצ֨וּ הַמַּ֜יִם לְמִֽינֵהֶ֗ם וְאֵ֨ת כָּל־ע֚וֹף כָּנָף֙ לְמִינֵ֔הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃ | |||
22 וַיְבָרֶךְ אֹתָ֛ם אֱלֹהִ֖ים לֵאמֹ֑ר פְּר֣וּ וּרְב֗וּ וּמִלְא֚וּ אֶת־הַמַּיִם֙ בַּיַּמִּ֔ים וְהָע֖וֹף יִ֥רֶב בָּאָֽרֶץ׃ | |||
23 וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם חֲמִישִֽׁי׃ | |||
24 Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce : bestiaux, bestioles,j bêtes sauvages selon leur espèce » et il en fut ainsi. j Littéralement « ce qui rampe » (ou « glisse », v. 21) serpents, lézards, mais aussi insectes et petits animaux. |
24 Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce : bestiaux, petites bêtes, et bêtes sauvages selon leur espèce ! » Il en fut ainsi. | 24 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים תּוֹצֵ֨א הָאָ֜רֶץ נֶ֤פֶשׁ חַיָּה֙ לְמִינָ֔הּ בְּהֵמָ֥ה וָרֶ֛מֶשׂ וְחַֽיְתוֹ־אֶ֖רֶץ לְמִינָ֑הּ וַֽיְהִי־כֵֽן׃ | Sixième jour : a) vie sur la terre24 Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. |
25 וַיַּ֣עַשׂ אֱלֹהִים֩ אֶת־חַיַּ֙ת הָאָ֜רֶץ לְמִינָ֗הּ וְאֶת־הַבְּהֵמָה֙ לְמִינָ֔הּ וְאֵ֛ת כָּל־רֶ֥מֶשׂ הָֽאֲדָמָ֖ה לְמִינֵ֑הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃ | |||
26 Dieu dit : « Faisonsk l’hommel à notre image, comme notre ressemblance,m et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvagesn et toutes les bestioles qui rampent sur la terre. » k Ce ne semble pas être un pluriel de majesté et il ne s’explique pas davantage par le simple fait que le nom Élohim est un pluriel quant à la forme, car il est utilisé presque toujours comme nom propre du vrai Dieu et s’accompagne normalement d’un verbe au singulier. Bien que cela soit rare en hébreu, il semble que nous ayons ici un « pluriel délibératif » lorsque Dieu, comme en 11.7, ou n’importe quelle autre personne, parle avec soi-même, la grammaire hébraïque semble conseiller l’emploi du pluriel. Le grec (suivi par Vulg.) du Ps. 8.6, repris dans He 2.7, a compris ce texte comme une délibération de Dieu avec sa cour céleste (cf. Isa 6), avec les anges. Et ce pluriel était une porte ouverte à l’interprétation des Pères de l’Église, qui ont vu déjà suggéré ici le mystère de la Trinité. l Nom collectif, d’où le pluriel « qu’ils dominent ». m « Ressemblance » paraît atténuer le sens d’« image » en excluant la parité. Le terme concret « image » implique une similitude physique, comme entre Adam et son fils, 5.3. Ce rapport à Dieu sépare l’homme des animaux. Il suppose de plus une similitude générale de nature, mais le texte ne dit pas en quoi précisément consistent cette « image » et cette « ressemblance ». Être à l’image et à la ressemblance de Dieu souligne le fait que, doué d’intelligence et de volonté, l’homme peut entrer activement en relation avec Dieu. Mais pour d’autres l’homme serait à l’image de Dieu parce qu’il reçoit de lui un pouvoir sur les autres êtres vivants. n « toutes les bêtes sauvages » syr. ; « toute la terre » hébr. |
26 Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre ! » | 26 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים נַֽעֲשֶׂ֥ה אָדָ֛ם בְּצַלְמֵ֖נוּ כִּדְמוּתֵ֑נוּ וְיִרְדּוּ֩ בִדְגַ֙ת הַיָּ֝ם וּבְע֣וֹף הַשָּׁמַ֗יִם וּבַבְּהֵמָה֙ וּבְכָל־הָאָ֔רֶץ וּבְכָל־הָרֶ֖מֶשׂ הָֽרֹמֵ֥שׂ עַל־הָאָֽרֶץ׃ | Sixième jour : b) création de l'homme ; la domination lui est octroyée26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. |
27 Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. |
27 Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. [à l'image de Dieu Gn 9.6 ; Sg 2.23 ; Si 17.3 ; 1 Co 11.7 ; Col 3.10 ; Jc 3.9. — mâle et femelle Gn 5.2 ; Mt 19.4 par. ; voir Ga 3.28.] |
27 וַיִּבְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים| אֶת־הָֽאָדָם֙ בְּצַלְמ֔וֹ בְּצֶ֥לֶם אֱלֹהִ֖ים בָּרָ֣א אֹת֑וֹ זָכָ֥ר וּנְקֵבָ֖ה בָּרָ֥א אֹתָֽם׃ | |
28 Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la ; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. » |
28 Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ! » [Dieu les bénit Gn 9.1 ; voir Gn 1.22. — Soyez féconds et prolifiques Gn 8.17 ; 9.1,7 ; voir 1.22. — soumettez... Gn 9.2 ; Ps 8.7-9 ; Jc 3.7.] |
28 וַיְבָ֣רֶךְ אֹתָם֘ אֱלֹהִים֒ וַיֹּ֙אמֶר לָהֶ֜ם אֱלֹהִ֗ים פְּר֥וּ וּרְב֛וּ וּמִלְא֥וּ אֶת־הָאָ֖רֶץ וְכִבְשֻׁ֑הָ וּרְד֞וּ בִּדְגַ֤ת הַיָּם֙ וּבְע֣וֹף הַשָּׁמַ֔יִם וּבְכָל־חַיָּ֖ה הָֽרֹמֶ֥שֶׂת עַל־הָאָֽרֶץ׃ | Première dispensation : l'Innocence28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. |
29 Dieu dit : « Voici, je vous donne toute herbe qui porte sa semence sur toute la surface de la terre et tout arbre dont le fruit porte sa semence ; ce sera votre nourriture. [La nourriture donnée à l'homme est présentée ici comme d'origine exclusivement végétale. Après le Déluge, elle comportera aussi la viande (Gn 9.3).] | 29 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים הִנֵּה֩ נָתַ֨תִּי לָכֶ֜ם אֶת־כָּל־עֵ֣שֶׂב| זֹרֵ֣עַ זֶ֗רַע אֲשֶׁר֙ עַל־פְּנֵ֣י כָל־הָאָ֔רֶץ וְאֶת־כָּל־הָעֵ֛ץ אֲשֶׁר־בּ֥וֹ פְרִי־עֵ֖ץ זֹרֵ֣עַ זָ֑רַע לָכֶ֥ם יִֽהְיֶ֖ה לְאָכְלָֽה׃ | ||
o Image d’un âge d’or, où hommes et animaux vivent en paix, se nourrissant des plantes. 9.3 marque le début d’un nouvel âge. |
30 וּֽלְכָל־חַיַּ֣ת ֠הָאָרֶץ וּלְכָל־ע֨וֹף הַשָּׁמַ֜יִם וּלְכֹ֣ל| רוֹמֵ֣שׂ עַל־הָאָ֗רֶץ אֲשֶׁר־בּוֹ֙ נֶ֣פֶשׁ חַיָּ֔ה אֶת־כָּל־יֶ֥רֶק עֵ֖שֶׂב לְאָכְלָ֑ה וַֽיְהִי־כֵֽן׃ | ||
31 וַיַּ֤רְא אֱלֹהִים֙ אֶת־כָּל־אֲשֶׁ֣ר עָשָׂ֔ה וְהִנֵּה־ט֖וֹב מְאֹ֑ד וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם הַשִּׁשִּֽׁי׃ |