t Humainement, la Croix apparaît comme le contraire de l’attente, pour les Juifs comme pour les Grecs échec au lieu de manifestation glorieuse, folie au lieu de sagesse. Mais dans la foi, la croix apparaît comme comblant et dépassant l’attente puissance et sagesse divines.
25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.u
u Ce caractère paradoxal de l’action divine (1.18-25) se vérifie dans l’élection des Corinthiens (1.26-30) et dans la prédication de Paul (2.1-5).
26 Aussi bien, frères, considérez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair,v pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nés.
v C’est-à-dire d’un point de vue purement humain.
w Le mot a un sens très fort. Vous existez maintenant en Jésus Christ, vous qui auparavant n’existiez pas (v. 28) aux yeux du monde, alors que ceux qui existent selon le monde sont réduits à rien (v. 28). C’est de cette existence nouvelle en Jésus Christ que vous devez vous glorifier (v. 31) et de celle-là seulement (cf. v. 29).
x Ainsi la sagesse chrétienne n’est pas le fruit d’un effort humain « selon la chair ». Elle se trouve dans un être humain apparu en « la plénitude des temps » (Ga 4.4), le Christ, qu’il faut « gagner » (Ph 3.8), pour trouver en lui « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2.3). Et cette sagesse est celle d’un salut total « justice, sanctification, rédemption ».
y Ces trois derniers mots sont les thèmes fondamentaux de la future épître aux Romains, déjà en voie d’élaboration dans la pensée de Paul, cf. Rm 1.17 ; 6.19, 22 ; 3.24.