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Bible de Jérusalem

Ézéchiel 1.5-21

5 Au centre, je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre êtres vivants dont voici l’aspect : ils avaient une forme humaine. 6 Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes. 7 Leurs jambes étaient droites et leurs sabots étaient comme des sabots de bœuf, étincelants comme l’éclat de l’airain poli. 8 Sous leurs ailes, il y avait des mains humaines tournées vers les quatre directions, de même que leurs faces et leurs ailes à eux quatre. 9 Leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre ; ils ne se tournaient pas en marchant : ils allaient chacun devant soi. 10 Quant à la forme de leurs faces, ils avaient une face d’homme, et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à gauche, et tous les quatre avaient une face d’aigle.d

d Ces êtres étranges rappellent les Kâribu assyriens (dont le nom correspond à celui des Chérubins de l’arche, cf. Ex 25.18), êtres à tête humaine, corps de lion, pattes de taureau et ailes d’aigle, dont les statues gardaient les palais de Babylone. Ces serviteurs des dieux païens sont ici attelés au char du Dieu d’Israël expression frappante de la transcendance de Yahvé. Les « quatre Vivants » de l’Apocalypse, Ap 4.7-8, etc., reprennent les traits des quatre êtres vivants d’Ézéchiel. La tradition chrétienne en a fait les symboles des quatre évangélistes.

11 Leurs ailese étaient déployées vers le haut ; chacun avait deux ailes se joignant et deux ailes lui couvrant le corps ;

e « Leurs ailes » grec ; « Leurs faces et leurs ailes » hébr.

12 et ils allaient chacun devant soi ; ils allaient là où l’esprit les poussait, ils ne se tournaient pas en marchant.

13 Ils ressemblaient à des êtres vivants. Leur aspect était celui de charbons ardents ayant l’aspect de torches, allant et venant entre les êtres vivants ; le feu jetait une lueur, et du feu sortaient des éclairs. 14 Les êtres vivants couraient en tout sens comme le font les éclairs.f

f Ce v., absent du grec, est peut-être une glose.

15 Je regardai les êtres vivants ; et voici qu’il y avait une roue à terre, à côté des êtres vivants aux quatre faces. 16 L’aspect de ces roues et leur structure avait l’éclat de la chrysolithe. Toutes les quatre avaient même forme ; quant à leur aspect et leur structure : c’était comme si une roue se trouvait au milieu de l’autre. 17 Elles avançaient dans les quatre directionsg et ne se tournaient pas en marchant.

g Texte incertain. Littéralement « vers les quatre côtés de ceux-ci, en marchant, elles avançaient ».

18 Leur circonférence était de grande taille et effrayante, et leur circonférence, à toutes les quatre, était pleine de refletsh tout autour.

h « de reflets », litt. « d’yeux »; mais il faut interpréter ce mot d’après son usage figuré où il a le sens d’« éclat », cf. vv. 4, 7, 16, 22, 27 ; 8.2 ; 10.9. — Ici, cette mention des « reflets » est peut-être une glose inspirée de 10.12.

19 Lorsque les êtres vivants avançaient, les roues avançaient à côté d’eux, et lorsque les êtres vivants s’élevaient de terre, les roues s’élevaient. 20 Là où l’esprit les poussait, les roues allaient,i et elles s’élevaient également, car l’esprit du vivant était dans les roues.

i Après « allaient », hébr. ajoute « à l’esprit pour avancer », omis par mss, grec et syr.

21 Quand ils avançaient, elles avançaient, quand ils s’arrêtaient, elles s’arrêtaient, et quand ils s’élevaient de terre, les roues s’élevaient également, car l’esprit du vivant était dans les roues.