11 Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots.
m Ce récit de tradition yahviste semble être le résultat de l’amalgame de différentes traditions construction d’une tour et d’une ville, dispersion des hommes après le déluge, cf. 9.19 ; 10.32. L’ironie n’y manque pas voici des hommes qui voudraient bâtir une tour dont le sommet pénètre les cieux, v. 4, mais qui sont incapables de se servir de la pierre et du mortier ! La narration donne de la diversité des peuples et des langues une autre explication. C’est le châtiment d’une faute collective qui, comme celle des premiers parents, 3, est encore une faute de démesure, cf. v. 4. L’union ne sera restaurée que dans le Christ sauveur miracle des langues à la Pentecôte, Ac 2.5-12, assemblée des nations au ciel, Ap 7.9-10.
n La Babylonie, cf. 10.10 ; Isa 11.11 ; Dn 1.2.
o La tradition s’est attachée aux ruines de l’une de ces hautes tours à étages, d’une ziggurât, que l’on construisait en Mésopotamie comme un symbole de la montagne sacrée et un reposoir de la divinité. Les constructeurs y auraient cherché un moyen de rencontrer leur dieu. Mais l’auteur du récit biblique y voit l’entreprise d’un orgueil insensé. Ce thème de la tour se combine avec celui de la ville c’est une condamnation de la civilisation urbaine, cf. 4.17.
5 Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties.
p « Babel » est expliqué par la racine bll « confondre ». Le nom de Babylone signifie en réalité « porte du dieu ».