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Bible de Jérusalem

Jean 1.9-11

9 Il était la lumière véritable,
qui éclaire tout homme,
venant dans le monde.f

f Ce v. 9 se rattache aux vv. 4-5 c’est le Verbe-lumière (et non le Baptiste) qui venait dans le monde, 3.19 ; 12.46 ; cf. 6.14 ; 9.39 ; 11.27 ; 18.37, parce qu’il y fut envoyé par Dieu, 10.36 ; 17.18. Certains préfèrent traduire « ... tout homme venant dans le monde ».

10 Il était dans le monde,
et le monde fut par lui,
et le monde ne l’a pas reconnu.g

g Le « monde » peut désigner simplement l’univers créé, 17.5, 24, mais, en accord avec les traditions juives, il a souvent une note péjorative. Soumis au pouvoir de Satan, 12.31 ; 14.30 ; 16.11 ; 1 5.19, il refuse de croire en la mission du Christ, 16.8-11, et poursuit de sa haine Jésus et ses disciples, 15.18-19 ; 17.14, dont la lumière dénonce sa perversion, 7.7 ; 3.19-21. Sa malice est incurable, 17.9, mais il sera vaincu par le Christ, 16.33. Cf. le sens péjoratif de « terre » en Ap 6.15 ; 13.3, 8 ; 14.3 ; 17.2, 5, 8. Selon les traditions juives, à ce monde mauvais succédera un jour « le monde à venir »; pour Jean, le monde eschatologique est déjà présent « en haut », 8.23, auprès du Père, 13.1, où les disciples du Christ jouissent de la vie éternelle, 12.25. — Mais d’autres textes présentent le monde sous un jour plus optimiste. Il peut croire dans le Christ à la vue des signes qu’il accomplit, 12.19. Dieu l’aime et a envoyé son Fils pour le sauver en lui donnant la vie, 3.16-17 ; 12.47 ; 6.33, 51. Parce qu’il lui enlève son péché, 1.29, le Christ est le sauveur du monde, 4.42.

11 Il est venu chez lui,
et les siensh ne l’ont pas accueilli.

h Probablement le peuple juif.

Jean 4.34

34 Jésus leur dit :

« Ma nourriture
est de faire la volonté de celui qui m’a envoyéq
et de mener son œuvre à bonne fin.

q Comme Moïse, 12.49, comme Jérémie, 10.36, Jésus a été envoyé par Dieu, qu’il nomme « Celui qui m’a envoyé », 4.34, 5.23, 24, 30, 37 et passim). Toute sa vie est donc vouée à faire la volonté de Celui qui l’a envoyé, 5.30 ; 6.38-40 ; cf. Ps 40.8-9 ; He 10.9, à mener à bonne fin (= achever) l’œuvre de Dieu qui est de sauver l’humanité en lui donnant la vie éternelle, 17.4. Cette obéissance le mènera jusqu’à la mort, 12.27 ; Lc 22.42 ; Rm 5.19, et la dernière parole du Christ mourant sur la croix sera de reconnaître que « tout est achevé », 19.28-30.