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Bible de Jérusalem

Amos 5.18

Le Jour de Yahvé.

18 Malheur à ceux qui soupirent après le jour de Yahvé !n
Que sera-t-il pour vous, le jour de Yahvé ?
Il sera ténèbres, et non lumière.

n Israël, confiant en sa prérogative de peuple choisi, Dt 7.6, attend une intervention de Dieu qui ne peut être que favorable. Le prophète oppose, à ce Jour de Yahvé attendu, la conception prophétique du Jour de Yahvé, jour de colère, So 1.15 ; Ez 22.24 ; Lm 2.22, contre Israël endurci dans son péché ténèbres, pleurs, massacres, épouvante, 5.18-20 ; 2.16 ; 8.9-10, 13 ; Isa 2.6-21 ; Jr 30.5-7 ; So 1.14-18, cf. Jl 1.15-20 ; 2.1-11. Tous ces textes font entendre la menace d’une invasion dévastatrice (Assyriens, Chaldéens). Pendant l’Exil, le Jour de Yahvé devient objet d’espérance ; la colère de Dieu se retourne contre tous les oppresseurs d’Israël, Ab 15 Babylone, Isa 13.6, 9 ; Jr 50.27 ; 51.2 ; Lm 1.21, l’Égypte, Isa 19.16 ; Jr 46.10, 21 ; Ez 30.2, la Philistie, Jr 47.4, Édom, Isa 34.8 ; 63.4 ; ce jour marque donc la restauration d’Israël, déjà 9.11, aussi Isa 11.11 ; 12.1 ; 30.26 ; cf. Jl 3.4 ; 4.1. Après l’Exil, le Jour de Yahvé tend à devenir un « jugement » assurant le triomphe des justes et la ruine des pécheurs, Ml 3.19-23 ; Jb 21.30 ; Pr 11.4, dans une perspective nettement universaliste, Isa 26.20—27.1 ; 33.10-16. Voir enfin Mt 24.1. — Sur les signes cosmiques qui accompagnent le Jour de Yahvé, cf. 8.9.