Les Pseavmes
Les Pseavmes mis en rimes Clément Marot & Théodore de Bèze

Les Pseavmes de David
Mis en rime françoise

Table des matières

Remarque :

Historique du Psautier versifié

Le Psautier de Genève est une traduction complète des 150 psaumes de David faite en rime française, accompagnée de mélodies destinées à être chantées pendant le culte protestant. Ce corpus des 150 psaumes, accompagné de quelques cantiques, est élaboré par étapes successives entre 1539 et 1562 à Strasbourg puis à Genève sous l'impulsion et la supervision de Jean Calvin. Il constitue, dès les années 1540, le recueil liturgique officiel de l'Église réformée de Genève. Les mélodies, toutes anonymes, sont attribuées à divers chantres, notamment Guillaume Franc, Loys Bourgeois et Pierre Davantès.

Lorsque Clément Marot se réfugie à Genève en 1543, il est prié par Calvin de continuer la traduction des psaumes en vers, qu'il avait commencée vers 1538. Mort à Turin en 1544, Marot ne pourra parachever son travail. Au total, il arrivera à en traduire 49, ainsi que le Cantique de Siméon, les Commandements, le Credo, la Salutation angélique, les Prière avant et avant le repas.

la continuation du projet de Calvin doit dès lors faire appel à de nouveaux contributeurs. C'est à Théodore de Bèze que Calvin confie la suite du travail de la traduction — il semble même que Bèze ait commencé de sa propre initiative. Arrivé à Genève de Paris en 1548, fixé ensuite à Lausanne en 1549 comme professeur de grec à l'Académie, il traduira en plusieurs étapes les cent psaumes restants.

En 1561, il abandonne les droits d'auteur de ses dernières traductions au dispensaire des pauvres de Genève, qui pourra ainsi en toucher des revenus.

Les mélodies sont le fruit de plusieurs compositeurs, dont certains restent anonymes. Mentionnons cependant Guillaume Franc, Loys Bourgeois, Pierre Valette et Pierre Davantès qui y ont grandement contribué.

L'adaptation du texte en français actuel a été réalisée par Marc-François Gonin, théologien, poète et docteur à l'Université de Paris.

Biographie des auteurs

Clément Marot

Nationalité : Française
Né à Cahors, le 23/11/1496
Mort à Turin, le 12/09/1544

Clément Marot est l'un des premiers grands poètes classiques français.

Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne, femme de Louis XII.

Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite de Navarre, duchesse d'Alençon, sœur du roi François Ier. Il rencontre chez elle des penseurs réformistes, compose épîtres, ballades et rondeaux.

En 1516, il est emprisonné sur dénonciation d'avoir mangé « lard en carême » et transféré du Châtelet — qu'il décrira dans son Enfer de 1539 — à la prison plus libérale de l'évêque de Chartres, avant d'être relâché.

Mais en 1527, il est arrêté à nouveau pour avoir aidé un prisonnier à échapper aux sergents et doit demander sa libération au roi dont il a l'appui et la faveur.

Pourtant, en 1531, compromis dans l'affaire des Placards, il doit s'enfuir à la cour de Marguerite de Navarre, puis de Renée de France à Ferrare.

Gracié par le roi, il doit abjurer à Lyon (1536) ; rentré à Paris, il traduit les Psaumes en vers français en 1537, et en publiera une trentaine en 1541.

Mais à nouveau inquiété, il doit quitter la France en 1542, et se réfugie en Suisse puis en Italie.

 

Théodore de Bèze

 

Théodore de Bèze, né le 24 juin 1519 à Vézelay et mort le 13 octobre 1605 à Genève, est un humaniste, théologien protestant, traducteur de la Bible, professeur, ambassadeur et poète. Il fut le porte-parole de la Réforme en France au colloque de Poissy, puis pendant les guerres de Religion.

Il fut le chef incontesté de la cause réformée dans toute l’Europe et le successeur de Jean Calvin à la tête de l'Académie de Genève.

Principaux ouvrages

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