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Bible de Jérusalem

Apocalypse 11.1-13

Les deux témoins.

11 Puis on me donna un roseau, une sorte de baguette, en me disant :e « Lève-toi pour mesurer le Temple de Dieu,f l’autel et les adorateurs qui s’y trouvent ;

e Var. « et l’Ange se tint debout, disant ».

f Le Temple, cœur de Jérusalem Ville sainte, v. 2, représente l’Église, 1 Co 3.16-17 ; 20.9 ; 21.1. Il va être « mesuré », cf. Jr 31.39 ; Ez 40.1-6 ; Za 2.5-9 entourés des païens, v. 2, les fidèles du Christ seront épargnés, cf. 7.4 ; 14.1-5, à la manière du Reste d’Israël, cf. Isa 4.3.

2 quant au parvis extérieur du Temple, laisse-le, ne le mesure pas, car on l’a donné aux païens : ils fouleront la Ville Sainte durant quarante-deux mois.g

g Cf. 13.5. Depuis Daniel, Dn 7.25, ce temps (trois ans et demi) est devenu la durée-type de toute persécution, cf. Lc 4.25 ; Jc 5.17. Ici, il s’agit immédiatement de la persécution de Rome (la Bête de 13 ; 17.10-14).

3 Mais je donnerai à mes deux témoins de prophétiser pendant mille deux cent soixante jours, revêtus de sacs. » 4 Ce sont les deux oliviers et les deux flambeaux qui se tiennent devant le Maître de la terre.h

h Dans Za, les deux oliviers symbolisent Josué et Zorobabel, les deux chefs, civil et religieux, de la communauté du retour, les restaurateurs du Temple de Jérusalem après l’Exil. Ici, ils symbolisent probablement les deux champions chargés d’édifier le Temple nouveau, l’Église du Christ ils sont décrits, vv. 5-6, 11-12, sous les traits de Moïse et Élie, cf. Mt 17.3. Il n’est guère possible de les identifier. On a pensé souvent à Pierre et Paul, martyrisés à Rome sous Néron, vv. 7-8.

5 Si l’on s’avisait de les malmener, un feu jaillirait de leur bouche pour dévorer leurs ennemis ; oui, qui s’aviserait de les malmener, c’est ainsi qu’il lui faudrait périr.

6 Ils ont pouvoir de clore le ciel afin que nulle pluie ne tombe durant le temps de leur mission ; ils ont aussi pouvoir sur les eaux, de les changer en sang, et pouvoir de frapper la terre de mille fléaux, aussi souvent qu’ils le voudront. 7 Mais quand ils auront fini de rendre témoignage, la Bête qui surgit de l’Abîmei viendra guerroyer contre eux, les vaincre et les tuer.

i L’empereur Néron, cf. 13.1, 18 ; 17.8 et les notes, type de l’Antichrist.

8 Et leurs cadavres, sur la place de la Grande Cité,j Sodome ou Égypte comme on l’appelle symboliquement, là où leur Seigneur aussi fut crucifié,

j La grande Cité de Babylone, c’est Rome, 14.8 ; 16.19 ; 17.5, 18 ; 18.2, 10-21. Elle est appelée Sodome et Égypte en raison de ses deux crimes majeurs impudicité et oppression des fidèles du Christ, cf. 17.4-6 ; ici elle est identifiée à Jérusalem, qui n’est pas seulement Ville sainte, 11.1, mais qui a « mis à mort les prophètes », Mt 23.37.

9 leurs cadavres demeurent exposés aux regards des peuples, des races, des langues et des nations, durant trois jours et demi, sans qu’il soit permis de les mettre au tombeau. 10 Les habitants de la terre s’en réjouissent et s’en félicitent ; ils échangent des présents, car ces deux prophètes leur avaient causé bien des tourments. 11 Mais, passés les trois jours et demi, Dieu leur infusa un souffle de vie qui les remit sur pieds, au grand effroi de ceux qui les regardaient. 12 J’entendisk alors une voix puissante leur crier du ciel : « Montez ici ! » Ils montèrent donc au ciel dans la nuée, aux yeux de leurs ennemis.

k Var. « Ils entendirent ».

13 À cette heure-là, il se fit un violent tremblement de terre, et le dixième de la ville croula, et dans le cataclysme périrent sept mille personnes.l Les survivants, saisis d’effroi, rendirent gloire au Dieu du ciel.

l Chiffre symbolique des gens de toutes les catégories (7), en grand nombre (1 000).

Apocalypse 11.19

19 Alors s’ouvrit le temple de Dieu, dans le ciel,o et son arche d’alliance apparut, dans le temple ; puis ce furent des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre, et la grêle tombait dru...

o Le Temple du ciel n’est plus celui de Jérusalem, 11.1-2, il contient l’arche, Ex 25, de l’alliance nouvelle, demeure définitive de Dieu parmi son peuple, cf. 2 M 2.5-8 ; Sg 9.8.